Clessé – Une histoire terrifiante, un adolescent reconnaît avoir tué sa petite amie

Le procureur de la République de Mâcon, Eric Jallet (image BFM TV).

Il lui a donné une dizaine de coups de couteau. « Il pensait vouloir tuer sans donner d’autres explications » rapporte le procureur de la République de Mâcon,  Eric Jallet au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue en ce début de soirée.

Le procureur a présenté les premier élément de l’enquête suite à la découverte, ce jeudi matin, d’un corps sans vie d’une jeune fille de 14 ans sur le chemin qui mène au city stade de la commune de Clessé.

C’est donc une habitante du village qui a appelé les secours vers 6h40. Elle constate qu’il s’agit d’une jeune fille avec un couteau planté dans le cou. Elle est décédée.

Les enquêteurs très rapidement sur les lieux, relèvent des traces de sang sur un muret et sur le chemin de progression, sur une veste et le corps de la jeune fille.

« Les techniciens de l’identification criminelle et le médecin légiste, constatent plusieurs traces de coups de couteau sur le haut du torse, le visage et le cou. Un couteau est resté planté dans le cou » indique Eric Jallet. « Elle a sans doute le nez brisé ».

La jeune fille est habillée d’un tee shirt noir, un jean et des baskets roses.

Le procureur nous apprend que les parents de la collégienne (4e) l’ont vue pour la dernière fois mercredi soir et se sont aperçus de sa disparition jeudi matin.

Un couteau dissimulé dans la manche

Ce qu’ils ne savaient pas, c’est que leur fille avait rendez-vous, régulièrement dans la nuit avec son petit copain dans le village de Clessé. Elle avait une relation sentimentale avec un garçon de son âge du même établissement à Lugny. Une relation avec des hauts et des bas. Dans l’entourage du garçon, notamment au collège, « il avait eu des paroles inquiétantes, notamment tuer sa petite copine » révèle le procureur. Ces copains pensaient que c’était de l’humour noir mais inquiétant tout de même.

Le petit ami, âgé de 14 ans, interpellé au collège, a été placé en garde à vue dans la matinée, à 9h45 avec pour motif, « assassinat, homicide volontaire avec préméditation » précise Eric Jallet. Un médecin a constaté des lésions au niveau des mains et des traces de griffures.

Son audition a commencé à 15h et « d’après ses premières déclarations, il a reconnu avoir convenu d’un rendez-vous avec la jeune fille. Il s’était muni d’un couteau qu’il a dissimulé dans sa manche. Il lui a porté trois coups de couteau dans le cou » rapporte-t-il.

La victime s’est débattue, a pris la fuite mais son agresseur l’a rattrapée pour lui donner d’autre coups de couteau. Le gardé à vue n’a pas d’antécédents judiciaires mais, précise le procureur, « il a été victime de violence de la part de son père en janvier ».

L’enquête n’est pas terminée, elle nécessite d’autres auditions.

Le procureur rappelle que la qualification retenue, celle de l’assassinat, « est punissable pour les mineurs, de 20 années de réclusion criminelle ».

C’est une histoire terrifiante, d’une extrême violence.

Jean Bernard

10 commentaires :

  1. Horreur, tristesse, effarement, que dire , on pense énormément à ces familles brisées et on se sent impuissant et concernées quand on a des jeunes de même âge dans nos propres familles

    • Il existe pourtant de multiples solutions pour être serein et prévenir ces tragédies. Mais elles passent par un investissement majeur et massif dans les services publics ou privés (dès lors que ce dernier est au service de toute la population et non pas de ses seuls propriétaires) : de la santé (psychiatrie, psychologie), de la police-justice (protection et enquête), sociaux (éducation parentale), scolaires (bonnes conditions d’instruction et de détection des problèmes dans les lieux où nos enfants passent au minimum 28 heures par semaine) et périscolaires sportives et culturelles (pour que nos enfants aient un choix optimal d’activités bienfaisantes en dehors de l’école).
      Car des enfants bien dans leurs peaux, aimés sans arrières pensées et intégrés et encadrés dans toutes ces activités par des adultes bienveillants, solides et responsables, accompagnés avec patience et intégrité, n’auront alors jamais l’idée de commettre un tel forfait. (Prouvé par les neurosciences : https://presse.inserm.fr/nouvelles-anomalies-cerebrales-associees-a-la-maltraitance-infantile/44516/ . Seules très rares exceptions : les lésions cérébrales et les accidents génétiques)
      Or, n’est-ce pas tous ces services fondamentaux qui ont été réduits depuis 40 ans (sous couvert « d’efficacité » et « d’économie ») alors que dans le même temps la population augmentait? Alors la puissance retrouvée sera de voter pour les bonnes personnes et/ou insister pour partager équitablement le financement de tous ces services vitaux.
      Dans le cas contraire, sans tous ces services et surtout sans tous les humains nécessaires et nécessairement bien formés pour maintenir une paix civile, nous serions alors plus proche de « la loi de la jungle » et compteront encore les drames tel que celui-ci.

      • D’abord toute notre affection à ces 2 Familles dans le malheur, Philo tape dans l’académique et le « s’il ne pleuvait pas nous serions ensoleillé », il y a (sans doute) un effet d’amplitude avec le net et ses saloperies qui essayent de capter le cerveau de nos Enfants mais entre nous cela à toujours existé, jalousie, perversité, loi communautaire imbécile, pire Parents absents…..Nous deux retraités, vous dire notre âge, au Creusot, le plus vieux crimes , dont nous pouvons nous rappeler, commis par jalousie amoureuse remonte aux années 60, déjà au couteau, un jeune homme est mort devant le « magic » cinéma des quatre chemins, le meurtrier avait le même âge tout ça pour l’amour d’une Femme, l’inverse eut-été la même chose: terrible pour toutes et tous, impensable, surréaliste, l’agresseur a fait 20 ans de cellule pour revenir, en toute discrétion, finir ses jours au Creusot avec une compagne…….quelle philosophie peut-on appliquer à cette tragédie?
        Que tous ceux qui sont toucher par cette catastrophe entendent notre empathie et notre tristesse.
        GZO4

        • Parce que l’académique dépasse les émotions (que j’ai tout autant, je me cite : « les drames tel que celui-ci », aurais-je dû écrire les « tragédies »)
          et réfléchit à des solutions pour essayer de comprendre toutes les causes et les conséquences, et les traiter pour atteindre une civilisation définitivement apaisée (rien à voir avec la pluie et le beau temps, le soleil n’ayant aucune valeur morale). Et surtout l’écrit académique apporte des distances salutaires avec les événements multifactoriels. La philosophie à apporter à la tragédie citée est la même que pour toutes : quels sont les paramètres qui ont permis de revenir dans une vie « rangée » (le pacte de non agression) et à quel prix, sans en négliger aucun (jugement, prison, réinsertion, suivi psychologique).
          Il y a un temps pour l’émotion, et il y a un temps pour les solutions.

        • « Quelle philosophie peut-on appliquer à cette tragédie? » : la même que pour toutes les autres : jugement, prison, réinsertion et suivi psychologique, le tout en regardant les détails des causes et effets et de tous les prix à payer et les responsabilités partagées en fonction de chaque cas.
          Grâce à l’académisme qui n’a rien à voir avec la pluie et le beau temps (le soleil n’a pas de sens moral), on peut prendre du recul, faire des études précises (par exemple Alain Bauer) et trouver des solutions pour instaurer une paix civile permanente en prévenant cette tragédie qui me bouleverse tout autant. J’aurai juste anticipé les pistes possibles de réflexions qui doivent transcender les émotions. Car une loi prise sous le coups de l’émotion ne règle pas les fonds des problèmes, preuve en est de toutes les lois accumulées dans notre mille feuilles qui ne changent pas fondamentalement nos comportements sur cette Terre, cela aide mais ne suffit pas, il faut des humains, beaucoup d’humains qui travaillent ensemble au lieu de s’opposer pour faire une société viable et vivable et que les lois du pacte de non agression s’appliquent.

      • Ce constat, Philo, de modifications physiologiques suivies (ou précédées ?) d’une évolution de la psyché a fait l’objet de multiples articles dans S et V.
        Les analyses et études semblent attester que les modifications peuvent être profondes et pourraient même provoquer des bouleversements génétiques !!!
        Ce qui m’a amené à me demander dans quelle mesure un humain peut il être responsable de ses actes !
        C’est une question dérangeante car nous portons des jugements moraux sur tout alors que le comportement résulte de facteurs qui nous échappent
        Mais, bien sûr, il est plus facile de mettre les « canards boiteux » à l’index ….

        • Pas complètement. En temps normal, le cerveau atteint sa maturation vers l’âge de 20-22 ans. C’est ainsi qu’il est censé être responsable de ses actes et de ses comportements, mais en effet, je suis d’accord avec vous, avec une zone grise : l’inconscient, l’instinct, la grégarité génétique….. qui ne permettent pas de trancher avec certitude dans de nombreux cas. C’est pour cela qu’il est nécessaire en effet d’être très prudent avec nos jugements moraux (capacités pleinement humaine).
          Et il est vrai qu’à la place « d’adultes », il y aurait en réalité majoritairement « des enfants dans des corps d’adultes ». C’est pour cela qu’une nécessité sociale massive de formation des psychologues, des médecins et paramédicaux, des éducateurs, des juges, des gendarmes et policiers, des enseignants, des parents et toute personne en charge d’une responsabilité quelconque……soient formés disais-je aux causes et sources de la violenc, ce qui permettra enfin d’aller vers la maturation de véritables « adultes », c’est-à-dire des personnes fondamentalement non violentes (je parle de toutes les formes de violences que sont aussi le mépris, la mise au chômage, les sabotages, les punitions collectives, les irrespects, les injonctions, les oppositions systématiques et de mauvaise foi, etc…. etc…..) et conscientes des conséquences de tous leurs actes sur autrui et sur la Nature et indirectement sur le très long terme (brûler du carbone entraîne une concentration accrue de CO2…..100 ans plus tard). Et à ce moment-là, notre Planète (notre Maison) pourra tourner en équilibre des ressources renouvelables, sans aucune guerre, sans aucune douleur, avec un équilibre plus efficient entre travail et loisirs et dans une liberté d’action et de respiration de tous les individus et les animaux et les plantes qui la peuplent.
          C’est un élan philosophique extrêmement long et très complexe à mettre en oeuvre. Dominique Bourg, Bruno Latour et Bernard Stiegler entre autres essaient de nous en donner quelques pistes.

  2. Un drame de plus , encore un de trop , c’est l’horreur . Comment peut on avoir envie de tuer a cet âge là , c’est horrible pour ces familles touchées
    Les mots me manquent

  3. Terrible un mineur qui fait sa, avant tout les parents sont responsable de leur enfants, n’oublions pas, merci.
    A 14 ans (jusqu’à 18 d’ailleurs) je ne pouvait et ne sortais pas la nuit, 19 heures au plus tard, sinon sa chauffait sévère.(parents droit dans leur bottes, attentif et réaliste des dangers et des dérives), mais les choses évolue (qui dise).

  4. Oui , c’est terrible , c’est grave d’avoir l’idée de tuer a 14 ans , je ne peux pas m’empêcher de penser ( çà n’a peut être aucun lien ) que ces réseaux dit sociaux qui n’existaient pas dans ma jeunesse des années 60, a plus d’effets négatifs que positifs , çà se vérifie tous les jours quelque soit le sujet
    On ne voyait pas le mal partout, on avait comme modèle nos parents , sortir a 14 ans jamais et encore moins la nuit
    Celle d’aujourd’hui , son évolution me fait peur
    En tous cas , quelque soit les raisons , des vies gâchées à jamais

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