Des mois que les membres du ciné caméra club Montceau préparent ce moment. Pas loin de trois ans furent nécessaire à l’équipe de copains pour rechercher, se documenter, avaler toute une somme de sources de l’époque avant de donner le premier coup de manivelle.
Depuis ce lundi matin, toute l’équipe de tournage est sur le pont, gilet jaune sur le dos estampillé camera club Montceau. Chacun connaît son rôle, la place à tenir. La saga « Au temps des gueules noires » peut commencer.
Alors qui pour jouer les premiers rôles ? « Gérard Depardieu ? on n’est pas tombé d’accord sur la marque de whisky et Sophie Marceau, elle trouve toujours une excuse qui ne tient pas debout » explique Roland Quenouille, le relation presse, en relation directe avec les acteurs. « Oui, Sophie, le TGV est encore tombé en panne ». En direct !
Il aime plaisanter et le fait bien. Roland Quenouille bavarde plus qu’il ne parle mais sa verve est inimitable. Il est d’une aide précieuse pour l’équipe.
Que dit le scénario co-écrit par Vinicio Bertocci, Daniel Bouton et Casimir Kielbasa ? C’est l’après-guerre, deux enfants parisiens, Alicia et Mathias viennent en vacances à Montceau-les-Mines chez les grands-parents. Maria, leur grand-mère leur fait visiter la cité minière.
Maria, c’est Christiane Konarski, membre du ciné caméra club. Dans le film, est elle arrivée à Montceau à l’âge de 9 ans et elle a joué notamment au basket à la Gerbe. Quant aux enfants, Alicia et Mathias, ils sont en réalité Chalonnais, ce sont les petits-enfants du président Casimir Kielbasa. « Ils se moquent de mon accent » sourit Christiane entre deux scènes. « Il a fallu se lever tôt » peste gentiment Mathias alors que les vacances viennent de commencer.
Ce mardi, toute la troupe va tourner au musée de la mine à Blanzy. Quatre jours de tournage pour commencer. Même le drone est utilisé pour certaines scènes en extérieur. Effets spéciaux et gros moyens techniques pour cette super-production montcellienne. Des amateurs qui bossent comme des pros sans se prendre au sérieux, juste avec humilité.
Jean Bernard