Charmoy – Des poules pondeuses pour diversifier son activité agricole

La ferme de Pascal Vacher est à gauche sur la crête, l’élevage de poules pondeuses juste devant sur ce versant.

Lui et sa femme sont sur la retenue. Logique, juste en dessous de chez lui au lieu-dit Les Garreaux à Charmoy, s’est tenue ce mercredi après-midi une conférence de presse chez son voisin, Franck Vernay à l’origine d’une opposition contre leur projet d’un élevage de 22 000 poules pondeuses (lire par ailleurs).

Pascal Vacher ne souhaite pas s’exprimer, il a peur que ses paroles dépassent sa pensée. Alors son intervention est courte : « Nous avons un projet qui respecte la réglementation ».

Effectivement, rien aujourd’hui ne peut interdire la construction d’un bâtiment de 2000 m2 qui accueillera 22 000 poules pondeuses sur 9 hectares de terrain. Le permis de construire a été accordé le 21 janvier 2021.

Pourquoi se lancer dans ce projet ? « Voilà trois ans que nous y réfléchissons, depuis la première sécheresse et, les deux autres qui ont suivi, n’ont fait que confirmer notre choix » explique-t-il.

Parce qu’aujourd’hui, un troupeau de 110 vaches allaitantes ne permet plus d’assurer un revenu suffisant. « Nous perdons 100 € par veau né » assure Pascal Vacher. « Et comme notre fils à l’intention de s’installer non pas dans la filière bovine, nous devions nous diversifier, d’où ce projet de poules pondeuses sur un terrain qui jouxte l’exploitation ». D’un côté 100 hectares pour les vaches, de l’autre, les poules. « Tout est bien séparé ».

Un élevage de poules comme le sien, d’autres vont voir le jour, notamment à Gourdon. « Notre production d’oeufs alimentera la région, le consommateur cherche du local » assure-t-il.

Quand aux fientes, « elles seront récupérées dans le bâtiment et revendues ». Il ne comprend pas qu’on puisse lui faire le procès que les excréments pourraient contaminer les eaux du lac de la Sorme. D’ailleurs le terrain de 9 hectares sera aménagé et « nous avons l’obligation de planter 10 arbres à l’hectare » ajoute-t-il.

« Nous ne sommes pas des aventuriers ».

Les poules pourraient pondre dès début 2022.

Jean Bernard

 

3 commentaires :

  1. Andrée Basso/Lang

    les poules en batteries c’est fini, lancez vous plutôt dans l’élevage poules plein air c’est l’avenir Il faut en sortir de la maltraitance Nous n’achetons plus les œufs de classe B et C, ils vont finir supprimés des rayons

    • Andrée Basso/Lang : Renseignez vous un peu mieux, avant d’écrire n’importe quoi !
      Les poules seront en liberté, sur 9 hectares …
      Ce qui ne veut pas dire que j’approuve ce genre d’élevage.

      Après, c’est une histoire de ruisseaux descendants vers la Sorme :
      Il n’y aurait pas d’autres lieux qui seraient moins polémiques ?

  2. Ce n’est pas un élevage de poule en batterie apparemment. Il y a 9 ha de terrain !!!!!!

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