Nouveau, peut-être pas mais dès qu’une salle de CrossFit ouvre ses portes, le bouche à oreille fonctionne à merveille. C’est tout de même la nouvelle mode pour sportifs en mal de force athlétique.
A Blanzy justement, le 1789 CrossFit sur la zone industrielle La Fiolle avec vue sur la RCEA a ouvert fin août 2017. Ils sont deux, Sabrina et Mathieu à gérer les lieux. Un lieu de torture à voir les installations? Notre imagination pousse le bouchon un peu loin. A voir Sabrina et son sourire, nous faisons fausse route.
Sabrina est CrossFitteuse, une passion née en 2012 du côté d’Aix-en-Provence, où Mathieu originaire de Chalon-sur-Saône, a ouvert son premier CrossFit. Elle craque pour le CrossFit et Mathieu ou Mathieu et le CrossFit. « A l’origine, je suis esthéticienne, je faisais du fitness et j’ai ouvert mon école de danse (hip hop) » avant de se convertir depuis 2012.
Blanzy n’est pas Aix-en-Provence, même le temps y est différent, mais le CrossFit, ici ou ailleurs reste identique et Sabrina y consacre ses journées. Elle adore ça au point de se mesurer avec les meilleures de la discipline. « Je fais de la compétition au niveau national et international ». Dernièrement, elle se trouvait à Miami (USA) dans une épreuve par équipe de trois, « une Belge, une Parisienne et moi ».
A quel niveau se situe Sabrina? L’an dernier, j’étais 4e française » lâche-t-elle modestement parce que son ambition comme toute CrossFitteuse de haut niveau qui se respecte est de « se qualifier pour les CrossFit games _ les championnats du monde _ en juillet aux USA ».
A condition de passer les épreuves intermédiaires auxquelles elle se prépare, notamment les Open, fin février _ une présélection en vidéo avec des exercices imposés _ se qualifier pour Madrid, « c’est mon challenge » et rêver de l’Amérique. Moins évident.
Et quand bien même elle s’entraîne dix heures par semaine en dehors de son job de coach, « les toutes meilleures le font en permanence », que son physique (1.60 m et 56 kg) ne l’avantage pas, elle mise tout sur la technique et le dépassement de soi. « C’est ce qui me fait progresser, aller toujours plus vite, plus haut, plus fort ». Car il est nécessaire de dompter la course, le rameur; le grimper de corde, les sauts, l’haltérophilie, les anneaux, la natation parfois, les altères et le cardio, l’endurance… un sacré programme.
A 26 ans, Sabrina plonge dans le CrossFit a corps perdu. « Il n’existe pas de limite » prévient-elle avec gourmandise. Seule la performance compte. Du côté de la Fiolle, ne cherchez pas une glace pour admirer votre silhouette, ici on bosse. Et dur!
Jean Bernard