Les commerçants, pendant le confinement deuxième version, font travailler leurs neurones, toujours à la recherche de solutions pour trouver une parade à cette privation de liberté imposée par le gouvernement.
Vous avez ceux qui ont été obligés de fermer par mesure administrative et d’autres qui sont ouverts mais disposent d’une surface inexploitée comme le bar-tabac Le Val en Thym à Blanzy, ce célèbre établissement où, la nuit tombée, on vient se ravitailler principalement en cigarettes voire en boissons qui manquent pour passer une soirée agréable.
L’idée de Jean-Pierre Volot, le patron des lieux est toute simple, faire profiter des mètres carrés dont il n’a pas l’utilité, pour le moment, à des artisans ou producteurs locaux qui souhaitent se faire connaître. « Je peux accueillir gratuitement un artisan en bijoux, un primeur, une ferme qui propose de la viande, des fromages » dit-il.
Son message sur Facebook est suffisamment explicite pour en comprendre le sens. « Ma partie bar est vide et je dispose également d’une terrasse couverte donc il y a de quoi faire, sans compter le vaste parking pour recevoir les clients », souligne-t-il encore.
D’autant plus que le Val en Thym, même s’il n’est pas situé en centre-ville, est un lieu stratégique avec un grand nombre de passages journaliers et qui plus est, « je suis ouvert tous les jours jusqu’à 23 heures ». C’est plus qu’il n’en faut pour attirer le chaland.
Et pourquoi Val en Thym ?
Comme d’autres, Jean-Pierre Volot souffre en cette période confinement. L’établissement, sans le bar avec le tabac, le PMU mais sans la télé pour retransmettre les courses _ quand même un handicap pour les turfistes _ et la Française des Jeux, connaît une baisse du chiffre d’affaires d’environ 50%. « C’est la même chose qu’au premier confinement ».
Ce n’est donc pas une raison pour ne pas se décarcasser et proposer une entraide à d’autres « qui sont dans la difficulté » note encore le patron bien secondé par sa fille Julie.
C’est justement le moment pour connaître pourquoi le Val en Thym se nomme ainsi. C’est Julie qui lâche le morceau. « Mon père voulait un garçon et le prénommer Valentin ». Il n’en fut rien. Alors lui vint l’idée en trois mots de Val en Thym, « parce qu’il avait aussi beaucoup de thym dans le jardin » précise encore sa fille.
C’est encore l’occasion de célébrer un anniversaire, certes passé mais le Val en Thym a fêté ses 30 ans le 1er octobre dernier. A l’époque, c’était également un restaurant. Jean-Pierre Volot est cuisinier de métier. « On faisait des mariages et des banquets » se souvient-il. Les temps changent, le Val en Thym aussi. Il reste cependant un commerce incontournable de Blanzy et du Bassin minier plus généralement.
Dans l’immédiat, le (bar)-tabac-PMU est prêt à recevoir qui veut bien profiter de l’invitation de Julie et Jean-Pierre. Vous pouvez les contacter au 03 85 68 00 21.
Jean Bernard