Les anciens haras de Blanzy, déjà lieu de résidence des Chats Pelés et de l’association Moutacha, vont comme prévu, fermer leurs portes cet été avant de renaître, transfigurés d’ici le printemps prochain.
Ce projet qui tient à coeur au maire de Blanzy, Hervé Mazurek, sera donc l’un des aboutissements de sa fin de mandat avant de tirer sa révérence alors qu’il ne semble pas fédérer l’ensemble du conseil municipal, du moins certains conseillers quand bien même, le budget primitif 2025 a été voté dans la semaine à l’unanimité.
Ces haras, longtemps utilisés par des associations pour stocker du matériel, méritait bien mieux. En accueillant les Chats Pelés et leurs oeuvres artistiques, Blanzy a non seulement fait le pari de jouer sur le rayonnement des artistes plasticiens, graphistes, auteurs et illustrateurs et, aussi, braquer les projecteurs sur la commune et même bien au-delà.
« Est-ce qu’on se rend bien compte de qui sont les Chats pelés ? » fait mine d’interroger le maire à l’assemblée générale de l’association Moustacha. « Leur spectacle, Flop, a été joué à la philharmonie de Paris, ce n’est pas anodin. Ici, à Blanzy, c’est un plus pas à la place de », rappelle Hervé Mazurek.
Moustacha et les Chats Pelés méritaient un autre écrin que des haras dans leur jus. Evidemment, tout en gardant l’esprit des lieux, les travaux (700 000 € dont 500 000 € de subventions) vont les transformer. Le projet architectural a été dévoilé par la présidente de Moustacha, Fanette Monnet (voir ci-dessous).
« Nous sommes ravis par cet investissement de la commune de Blanzy qui va briller aussi sur le bassin minier, c’est très excitant » déclare Christian Olivier fondateur des Têtes Raides et du collectif des Chats Pelés. « C’est un projet ambitieux. Nous pourrons inviter d’autres artistes renommés dans une partie des lieux ».
Les haras vivent déjà grâce à l’investissement des bénévoles de Moustacha auprès de la population, des écoles et des oeuvres exposées des Chats Pelés. Des oeuvres justement qui pendant le temps des travaux seront accueillis par des commerçants blanzynois. C’est de la culture hors les murs.
L’association va mettre à profit les travaux pour construire le projet, établir un programme de manifestations, communiqué avec les établissements scolaires, créer des collaborations avec des associations, bref, apporter à la Maison des Chats Pelés un regard artistique d’une autre dimension.
« Quand la Maison va rouvrir, il y aura des nouveautés, nous allons travailler sur de nouvelles créations » annonce Christian Olivier.
Cette maison des Chats Pelés est une oeuvre collective à laquelle souscrit totalement Sophie Clément, vice-présidente au Département, « qui met en avant la culture pour la population ». Michel Montmaron, adjoint en charge de la culture, ne dit pas mieux.
J.B.