Blanzy – Julien Provost, monsieur meuble, une idée née du premier confinement

Avec son nom, il aurait pu être coiffeur et innover dans les produits démêlants ou encore charcutier puisqu’à 19 ans, Julien Provost a obtenu son CAP. Il est bon mon saucisson, il est bon !

En fin de compte, faute de trouver un patron dans une charcuterie, « à chaque fois ils recherchaient un employé avec au moins 10 ans d’expérience » détaille-t-il, Julien Provost change de cap et fait route sur la chaudronnerie et après une formation, goûte à l’intérim.

Le 17 mars 2020 midi, sonne le début du premier confinement. Julien est marié et à trois enfants. Il fait le choix de rester à la maison et s’occupe de la petite troupe. Il refait les chambres, bricole et très vite se trouve en manque.

Bricoler, il aime ça. Chez lui, il récupère « quatre bouts de ferraille et un morceau de bois et j’ai réalisé une console qui aujourd’hui trône dans un commerce de la rue Carnot à Montceau ».

Voilà comment est née l’idée de fabriquer du meuble industriel en bois et métal pour son plaisir, pour occuper son temps pendant le confinement. Il en parle autour de lui, ouvre une page Facebook et le design de ses premiers modèles plaît. « J’ai eu une commande d’une cliente d’Autun, une belle table ronde ».

Le voici autoentrepreneur et à ses heures perdues, après son travail chez Novium où il est soudeur, toujours en intérim, quand lui vient une idée, il devient créateur. « Et des idées, j’en ai plein la tête ».

Dans son petit atelier de bricoleur à l’arrière de sa maison à Blanzy, il coupe, soude, imagine. « J’avais déjà le matériel donc je n’ai pas eu besoin d’investir, il faut juste avoir la bonne démarche et se lancer ». Julien Provost réalise des meubles à la demande, « c’est du sur mesure, des pièces uniques ».

Le métal et le bois sont devenus ses matières préférées, aujourd’hui à 35 ans, la charcuterie est loin, sauf dans l’assiette.

Jean Bernard

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