Une salle pour lui. Sur les murs, ses toiles, pas toutes mais elles parlent aux visiteurs. Ses sculptures, « ses objets privés » comme il les appelait susurre Nicole, veillent sur cet univers.
A Blanzy, on n’a pas oublié Daniel Pernette, ce peintre, cet artiste, ce touche à tout qui tranchait dans l’art. Une rétrospective à titre posthume éclaire de sa vision si particulière l’espace Jacques Prévert à Blanzy.
« Il ne cherchait pas à en mettre plein la vue » souligne d’une voix posée Nicole son épouse. Daniel Pernette peignait ses souvenirs « comme il les ressentait » ajoute-t-elle.
Homme curieux de tout, celui qui a enseigné les arts plastics au collège Saint Exupéry mais également au lycée Parriat à Montceau-les-Mines, a laissé son empreinte dans le monde de la peinture. A 82 ans, il est parti. C’était en 2017.
Hervé Mazurek, le maire de Blanzy a donc laissé parler son coeur tout en nuances comme l’était la peinture de Daniel Pernette. Mots délicats teintés d’émotion.
Daniel Pernette est là. Nicole se souvient de leur rencontre aux beaux arts à Mâcon. Ils ont formé un couple d’artistes, un couple entier. Quand l’un travaillait, l’autre s’effaçait. Naissait alors une alchimie qui sublimait les tableaux.
Leur fille, Nathalie est une artiste aussi. Elle danse. Son papa lui, n’a jamais appris les fouettés et pas de bourré mais s’est passionné pour la scénographie. Aussi a-t-il accompagné Nathalie et sa compagnie. Sa fille lui a rendu hommage.
Réunir Daniel Pernette, Nicole et Nathalie, Blanzy l’a fait. Une famille talentueuse pour une exposition vaporeuse. Ouverte jusqu’au samedi 25 mai 2019.
Jean Bernard