Automobile – Les grandes heures du rallye de Monte-Carlo avec Christophe Vaison pour guide

Elles sont splendides, souvent uniques, du sur-mesure. Des voitures de prestige des sports mécaniques. Elles se sont illustrées tant sur les spéciales du Monte-Carlo que sur tous les terrains autour de la planète en championnat du monde des rallyes entre 1960 et 2019.

Un homme, le prince Albert de Monaco a regroupé du 21 décembre 2019 au 15 mars 2020 une cinquantaine de ces voitures emblématiques au musée automobile de la Principauté créé par son père. Une exposition intitulée « La légende des rallyes ».

Des voitures aujourd’hui dont les propriétaires sont des collectionneurs ou des passionnés comme peut l’être Christophe Vaison. Deux de ses voitures (une perso, la seconde qu’il entretien pour un client) ont figuré en bonne place dans la catégorie WRC.

La première est la Ford Focus WRC conduite par Carlos Sainz qui a terminé 3e au Monte-Carlo en 2002. La Fiesta WRC de 2015 a été aux mains de Valentino Rossi puis une saison avec au volant le Britannique Evans Elfyn, vainqueur cette année en Suède sur Toyota Yaris WRC, le coéquipier de Sébastien Ogier. Le Français occupe la tête du championnat du monde après trois manches devant Evans Elfyn.

Christophe Vaison, pilote reconnu, trouve parfois la bonne piste pour dénicher des « perles ». « Je regarde sur les sites spécialisés. J’ai donc acheté deux Fiesta WRC, le châssis numéro 32 sur lequel a roulé Tänak et Neuville, et le 43, la voiture de Rossi. J’ai revendu le châssis 32 à un collectionneur suisse, j’ai gardé le 43. Je roule avec pour me faire plaisir » dit-il en feuilletant le catalogue édité sur l’exposition « La légende des rallyes ».

« Les opportunités sont rares, alors quand elles se présentent, si je peux… » explique-t-il. « J’ai un carnet d’adresses aussi ». Pas étonnant alors que le prince Albert pense à lui.

Une expo qu’avec des voitures d’exception, telle la BMW M1, modèle unique au monde estimé à 1.2 M€. « Elle se vendrait très rapidement mais son propriétaire ne veut pas la lâcher » précise Christophe Vaison. Des monstres de la route, toutes avec de gros palmarès qui valent entre 300 000 euros à 1.2 M €.

Toutes les voitures présentes au musée de S.A.S. le Prince

de Monaco ont participé au rallye de Monte-Carlo.

Christophe Vaison a surtout un faible pour les automobiles du groupe B, « qui ont écrit les plus belles histoires, elles faisaient entre 250 cv, voire 600 cv comme l’Audi Quattro. Et des histoires, il peut vous en conter autant que le nombre de chevaux de ces bolides.

Il aime également, « reconstituer » des modèles du genre la Peugeot 205T16 Evo 2. Sur l’une d’elles (600 à 650 ch), il a même participé à une manche du championnat du monde de rallye cross  à Lohéac. « La T16 Evo 2 est hallucinante à piloter. C’est violent, les sensations sont extraordinaires, tu comprends pourquoi elle a été championne du monde. J’ai gagné la catégorie Legend Show » raconte-t-il.

Ces « bêtes de course », sont construites chez Vaison Sport à Torcy. « J’achète 80% des pièces Evo 2 dans toute l’Europe, les autres, nous les fabriquons à l’atelier. La première est désormais chez un collectionneur italien », indique-t-il. « Parce que les vraies, ne cherchez pas, y en a pas sur le marché ».

Du côté de Torcy, justement, le travail a repris depuis une semaine. « Nous avons du travail, notamment construire des châssis de buggy électrique ».

La reprise est timide, loin du pied enfoncé sur l’accélérateur, « mais au moins nous pouvons fonctionner sereinement et en toute sécurité ».

Jean Bernard

Les premiers essais du buggy électrique ont eu lieu bien avant le confinement.

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