Les organisations signataires communiquent :
Les anciens salariés de la corporation minière et leurs familles exigent la reconnaissance de leurs droits face à l’injustice de l’Etat
Les fédérations nationales et régionales de mineurs CGT, CFDT, CFTC, FO, CFE-CGC ainsi que les associations nationales et régionales de victimes d’Accidents du Travail et de Maladies Professionnelles de l’ANDEVA, de la CAVAM, de la FNATH et l’ADEVAT-AMP, tirent la sonnette d’alarme face à la recrudescence des contentieux engagés par l’Etat sur les maladies professionnelles des anciens salariés de la corporation minière.
Plutôt que de reconnaître objectivement la réalité des expositions aux poussières d’amiante, de silice cristalline et à de nombreuses substances chimiques cancérogènes mutagènes et toxiques, l’Etat continue de nier l’évidence et d’engorger les tribunaux.
Cette attitude injustifiable réduit à néant des décennies de lutte pour la reconnaissance des risques encourus par les salariés de la corporation minière.
Dans les mines l’Etat employeur spolie les victimes du travail
Les interlocuteurs actuels l’Agent Judiciaire de l’Etat (AJE), la Direction Générale de l’Energie et du Climat (DGEC3), l’Agence Nationale pour la Garantie des Droits des Mineurs (ANGDM) semblent vouloir réécrire l’histoire et persistent à nier et contester les expositions aux substances toxiques.
Les salariés de la corporation minière et leurs familles, eux, ne peuvent oublier les plus de 200 000 anciens camarades de travail décédés des suites de maladies professionnelles depuis 1945.
L’exemple le plus flagrant de ce négationnisme est le refus des autorités de l’Etat de reconnaître l’exposition à l’amiante, alors que des milliers de cas de plaques pleurales, exclusivement causés par l’inhalation d’amiante, sont déjà reconnus.
Par ailleurs, sur les six dernières années, le nombre de maladies professionnelles liées à l’amiante reconnues pour les salariés de la corporation minière est 75 fois supérieur à celui observé dans les autres professions de régions où les risques sont pourtant également très présents.
Nos demandes sont claires :
- La reconnaissance officielle des expositions de tous les anciens salariés de la corporation minière à l’amiante, à la silice cristalline et à d’autres substances cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques.
- L’engagement des services de l’Etat et de l’ANGDM à ne plus entraver les démarches des victimes et de leurs familles lorsqu’elles demandent la reconnaissance de la faute inexcusable de l’employeur, notamment dans le cadre des conciliations.
Les anciens salariés de la corporation minière et leurs familles ne doivent plus être ignorés, voire méprisés.
L’Etat employeur a une responsabilité qu’il ne peut plus fuir. Il est temps d’agir pour la justice et la dignité de ceux qui ont contribué à l’histoire industrielle du pays.
Signataires :
Les fédérations nationales et régionales de mineurs CGT, CFDT, CFTC, FO, CFE-CGC, les associations nationales et régionales des victimes d’Accidents du Travail et de Maladies professionnelles ANDEVA, CAVAM, FNATH, ADEVAT-AMP.