AGIRE – Du positif mais des interrogations sur la gouvernance

Ce n’est pas une inquiétude, mais bien un constat que Sébastien Gagne, président de l’association AGIRE, a tenu à partager lors de l’assemblée générale. À l’horizon des élections municipales de mars 2026, une question cruciale se profile : celle de la gouvernance de  l’association, et en particulier du devenir du conseil d’administration composé pour moitié d’élus. « Il existe un risque juridique si la moitié des élus quittent le conseil d’administration », a-t-il souligné. « Ne prenons pas de décisions hasardeuses, mais le sujet mérite réflexion. »

Malgré cette incertitude institutionnelle, AGIRE peut se targuer d’une année 2024 particulièrement dynamique. L’association a accompagné pas moins de 3 500 personnes, dont 16 % issues des Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV), avec à la clé 1 354 retours à l’emploi – soit 214 de plus qu’en 2023. Une progression tangible qui confirme l’ancrage fort de la structure dans le tissu local, notamment au Creusot et à Montceau-les-Mines, où 45 salariés œuvrent au quotidien.

Cependant, tout n’est pas au beau fixe. Si la présence sur le terrain ne faiblit pas, le soutien financier, lui, s’effrite. En 2024, AGIRE a vu ses subventions diminuer de 89 000 €, malgré une contribution importante de la CUCM à hauteur de 551 225 €. Une baisse qui a contraint l’association à anticiper en ajustant ses effectifs : « Nous avons fait le choix de ne pas remplacer certains départs », a expliqué Sébastien Gagne.

Pour 2025, le budget prévisionnel s’élève à 2,6 millions d’euros. Un défi budgétaire que l’équipe entend relever sans renoncer à ses ambitions. « La réduction des moyens financiers n’affecte pas la volonté des équipes à se surpasser pour apporter une solution à chaque problème », a résumé avec détermination Marie-Laure Calabria, directrice générale de l’association.

J.B.

Les commentaires sont fermés.