Ils sont nés en France mais sont d’origine antillaise. Et ce lundi 10 août 2020, est un jour particulier pour ces deux jeunes, Chloé, animatrice à la radio ATK et Théo Lubin, président précisément du comité d’organisation du 10 mai, une date qu’il aimerait qu’elle devienne fériée, « pour commémorer l’abolition de l’esclavage » dit-il alors qu’il vient d’arriver à Montceau-les-Mines, le berceau de la Route des abolitions en Saône-et-Loire dont peut s’enorgueillir Christiane Mathos.
Est-il besoin aussi de rappeler que la Fondation pour la mémoire de l’esclavage est née le 15 novembre 2019 dont la vocation est de soutenir des projets ayant trait à l’histoire et la recherche sur les traites, l’esclavage et leurs abolitions, la pédagogie, la mémoire et à sa transmission, la lutte contre le racisme et au dialogue interculturel.
Un sujet que le festival OMB (Outre-Mer Bourgogne) ne cesse depuis maintenant dix 10 ans de mettre en valeur mais qui cette année, pandémie oblige est restée dans les cartons. Enfin, pas tout à fait puisque dans l’idée de palier à l’annulation du festival, « nous avons créé la radio ATK et c’est ainsi que nous avons pu communiqué avec Christiane Mathos et nos invités » rapporte Théo Lubin.
Donc en cette date du 10 août, quoi de plus logique que de se rendre à Montceau-les-Mines, passer par la Douce Heure Antillaise autour d’un pain au beurre et d’un chocolat de là-bas et partir la journée sur la Route de abolitions en passant par Toulon-sur-Arroux, Digoin, Paray-le-Monial et Charolles. « Nous ferons les sites de Mâcon une autre fois » précise Christiane Mathos.
Comprenez alors combien il était important pour Chloé et Théo de découvrir ce dont ils ont entendu parler et qu’il est nécessaire de faire connaître aux yeux de tous, « car l’abolition est une page d’histoire encore dans l’ombre » n’hésite pas à souligner l’animatrice radio.
D’ailleurs sans cautionner les actes qui ont constitué à déboulonner des statuts de figures historiques au symbole d’un passé douloureux, accusées d’oppressions envers les Noirs ou encore l’espérer comme celle de Colbert ministre des finances de Louis XIV et à l’origine du Code noir, texte de 1685 qui régissait la vie des esclaves dans les colonies, Chloé et Théo admettent « que c’était un moyen de se faire entendre et les retombées ont été importantes ».
Alors que le 10 mai devienne la journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage. Christiane, Chloé, Théo, l’espèrent.
Jean Bernard
Message reçu que déboulonner les statues était un moyen pour vous faire entendre. De mon côté, n’ayez pas d’inquiétudes, j’aurais le bon bulletin de vote en mains l’heure venue
La République française étant le premier Etat dans le monde à légiférer en 2001, sur la loi 2001-434 et adopté une journée nationale le 10 mai. Un jour férié et chômé pour tous les français, est un souhait d’acteurs d’organisations de la société civile, des diasporas de l’hexagone des Régions ultrapériphériques Françaises (RUPF) (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, Mayotte…).
Pour que la République française qui prône dans sa devise « l’égalité », s’aligne constitutionnellement avec ses Départements dits d’outremer, qui depuis la loi N° 83-549 du 30 juin1983, ont un jour férié de plus que tous les autres départements de l’hexagone ?
Dans le contexte de l’actualité internationale sur la montée du racisme, et des discriminations, ce jour férié permettra pour l’ensemble de la population française, de mieux comprendre, tant dans l’éducation, l’enseignement et la transmission, que cette date mémorielle est un lègue de notre histoire commune, du passé colonial durant plus de 4 siècles, de la Monarchie et la République française.
Voilà un petit rappel historique, juste pour éviter de lire des bêtises; certes la traite n’a été abolie que bien plus tard mais le trafic des esclaves africains jusqu’au XIXe n’étaient pas organisés par les français, contrairement à ce que j’ai pu lire ici il y a un moins mais la censure m’interdit de les nommer