

L’ASPM battue mais pas abattue.

Ce samedi c’est à Chenôve que se sont rendus les volleyeurs montcelliens pour y disputer un match de retard du championnat régional masculin.
Installés dans la deuxième moitié du classement, les protégés de Nico Verrier n’avaient pour objectif que le plaisir et souhaitaient avant tout, en ce 8 mars, faire honneur au jeu qu’ils affectionnent tant comme on fait honneur aux femmes : avec respect, loyauté, engagement et un brin de panache. Malgré la défaite, le contrat a été rempli dans l’ambiance bruyante mais chaleureuse de la salle Édouard Herriot.
Tout a pourtant fort mal débuté pour les Montcelliens peinant à entrer dans le match et subissant la loi des locaux qui les mettent au supplice pour s’envoler au score. La réception plus que défaillante facilite la tâche aux Cheneveliers qui l’emportent sans forcer (25-13). Mais l’ASPM, saisie à froid, n’abdique pas et l’effectif, une fois de plus amoindri par des indisponibilités, va lutter avec ses moyens en s’appuyant sur son expérience sans se mettre la moindre pression. Ayant glissé à la passe en lieu et place du coach, le capitaine Ben Marcaud va alors bénéficier d’une réception plus stable et distribuer des passes au cordeau à ses attaquants tant au centre qu’en bout de filet. Redevenu conquérant, Le 6 montcellien ne lâche rien et le bruit de la salle devient une source de motivation supplémentaire pour aller arracher la deuxième manche au finish (25-21). Quel retournement de situation ! Les jeunes Côte d’Oriens, très sportivement, comprennent qu’ils ont à faire à un adversaire aussi coriace qu’une moule sur son rocher. Les deux manches suivantes sont un régal à jouer et agréable à suivre entre deux équipes inspirées pratiquant un jeu fluide. Se renvoyant coup pour coup, les 12 acteurs laissent planer le suspense prouvant que le vainqueur ne se dessinerait pas avant l’ultime point. Chenôve se montrera simplement plus réaliste et un poil plus chanceux pour s’adjuger les deux sets suivants (25-20 ; 25-21).
L’ASPM n’a absolument pas à rougir de sa prestation tant elle a su, en dehors du 1er set, faire jeu égal avec un adversaire qui occupe la 3e place au classement de la poule A. Avec seulement le regret de ne pas avoir poussé le VCC jusqu’au tie-break, les joueurs de Nico Verrier peuvent être fiers de ce qu’ils ont montré samedi. La solidarité qui les unit est le fruit d’un travail collectif et d’une longue complicité forgée par des années de pratique commune. En somme, une équipe fière et qui se soutient autant qu’on puisse le faire en faveur des droits des femmes, avec force et unité.

Manu B.