Communiqué des retraités CGT multiPro du bassin minier.
LE SCANDALE SANOFI
Pas de vaccin au pays
de Pasteur …
Depuis longtemps, Sanofi et la Macronie ont partie liée. En 2008, grâce à Serge Weinberg, le Pdg de Sanofi, Emmanuel Macron part pantoufler comme banquier d’affaires chez Rothschild & Cie : « Enrichissez-vous », lui a-t-il conseillé.
En charge de fusions-acquisitions, Emmanuel Macron gère des deals, entre autres, pour Sofiprotéol, pour Nestlé ou pour Lagardère. Il fait fortune : entre 2011 et 2014, il perçoit un revenu annuel de 1 à 1,6 millions €. M. Weinberg sera d’ailleurs invité à l’intronisation de Jupiter à l’Elysée. Il y a donc un lien très fort entre ces deux hommes.
En 2015, pour Cash investigations, Elise Lucet interroge Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, sur le Crédit Impôt Recherche (CIR) accordé à Sanofi alors que ce groupe a supprimé des emplois. A la question posée : « Cela ne vous choque pas ? », Emmanuel Macron répond que cet usage des deniers publics ne le choque pas.
En 10 ans, le géant pharmaceutique français Sanofi a liquidé 2500 emplois en France. Les gouvernements successifs ont laissé faire et même encouragé. On se retrouve donc avec un outil industriel et sanitaire complètement démembré, incapable de produire un vaccin. En même temps, sur cette période, l’entreprise empochait 1,5 milliard € de CIR (Crédit d’Impôt Recherche).
Cet argent aurait pu abonder le budget des organismes publics nationaux de recherche, l’institut Pasteur, par exemple, qui est obligé de faire la quête auprès de LVMH pour boucler son budget.
Dernièrement, nous apprenions que Sanofi veut supprimer à nouveau 1000 emplois de chercheurs en France. Et pourtant, cette entreprise se porte très bien, son directeur général se félicite d’offrir « une 20ème année consécutive de croissance de dividendes ». En pleine crise sanitaire, Sanofi distribue 4 milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires en 2020.
La suite de cette histoire, nous la connaissons : pas de vaccin français en vue dans la 6ème puissance économique mondiale ! Emmanuel Macron a toujours servi Sanofi avant la France. Il est urgent d’inverser cette logique, de répondre aux besoins sanitaires de la population en créant un pôle public du médicament de recherche et de production, dégagé de toute logique
mercantile.
Une petite dernière pour la route : LA DÉPAKINE
La dépakine est un médicament utilisé pour le traitement de l’épilepsie. Sanofi savait depuis les années 80 qu’il y avait un risque élevé de malformations congénitales sur le fœtus s’il était pris par une femme enceinte.
D’après l’assurance maladie, ce médicament a produit entre 16 000 et 30 000 cas d’enfants qui souffrent d’autisme et d’autres troubles.
À ce jour, malgré les procès perdus en 2015, Sanofi, 4e groupe pharmaceutique mondial, refuse toujours d’indemniser les victimes.