C’est à un double événement auquel ont assisté le personnel et les invités du jour. C’était à la fois la célébration du centenaire de la manufacture Perrin et voir Martine et Franck Couturier passer définitivement la main à Damien Schneider, Constance Nicaise et Régis Gautreau après une phase de transmission de 6 ans. L’émotion était donc à son comble quand on sait que Martine (Couturier) a travaillé chez Perrin depuis l’âge de 18 ans avant d’en devenir la dirigeante avec son mari Franck.
Avoir 100 ans sur le territoire de la communauté urbaine n’arrive pas tous les jours, « c’est surtout une preuve, malgré les crises traversées, que nos entreprises ont tenu grâce à leur savoir-faire et à des chefs d’entreprise qui ont investi même à des moments difficiles avec le soutien de la CUCM » met en exergue son président, David Marti. « Perrin est un magnifique exemple qui se démarque non pas de faire moins cher mais qui fait de la qualité », ajoute-t-il.
Aujourd’hui, Constance Nicaise qui n’imaginait pas à son arrivée en 2014 qu’on fabriquait du textile en France, ne regrette pas poursuivre l’oeuvre de Francis Perrin à l’origine de la manufacture montcellienne qui la transmise à Guy Reynaud puis à sa fille Martine Couturier. Une affaire familiale. D’ailleurs la manufacture Perrin est le dernier fabricant de chaussettes et de collants, à capitaux familiaux, à produire 100% de ses créations en France et plus exactement à Montceau-les-Mines.
« J’ai trouvé l’entreprise qui me correspondait » témoigne Constance Nicaise, directrice générale qui peut s’appuyer depuis 2018 sur Damien Schneider, président, qui souligne à son tour que « pendant un siècle, Perrin s’est illustrée par la qualité et le savoir-faire de ses chaussettes et qui a donc su faire face aux défis de l’histoire et affronter les crises des gilets jaunes, la pandémie, la guerre en Ukraine et l’inflation ». Aux 100 salariés il leur dit : « Je salue l’esprit de résistance de chacun d’entre vous ».
La manufacture Perrin, c’est 9 M € de chiffre d’affaires, quatre marques : Perrin, La Chaussette Française, Berthe aux Grands Pieds, Dagobert à l’envers et 28 points de vente en France. « C’est une belle entreprise avec un rayonnement national et même international, notamment avec un client japonais régulier » annote Marie-Thérèse Frizot, conseillère départementale.
Guy Souvigny, adjoint au maire au commerce qui a travaillé presque 40 ans chez Perrin, aura une pensée pour Guy Reynaud, « il a été mon deuxième père, il m’a appris le métier ».
« Nous ferons vivre la manufacture encore pendant un siècle » conclut Constance Nicaise. Rendez-vous en 2124.
Jean Bernard
Bravos à cette entreprise qui a su garder un savoir-faire faire…..avec je suis sûr d ‘ excellents salariés..