Le monde du transport routier a été très impacté par le confinement. Bon nombre de transporteurs français ont cessé leurs activités en raison de l’arrêt de chantiers. « Seuls les transports alimentaires ont continué de tourner au même titre que les poids lourds et utilitaires étrangers » indique Olivier Thirion, chef de service à la DREAL (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) de Bourgogne – Franche-Comté, ce jeudi matin sur l’aire de la Guye, sur la RN 80 (RCEA) entre Montchanin et Chalon-sur-Saône.
Avec le déconfinement, le transport routier a repris son essor toujours propice notamment au développement d’une concurrence déloyale dans le transport routier de marchandises suite à la désorganisation des flux mis en évidence durant la crise sanitaire, alors il devenait important de reprendre les contrôles routiers d’où le dispositif mis en place sur cette portion de la RCEA en présence de six contrôleurs des transports terrestres de l’antenne de Saône-et-Loire avec l’appui des motards de l’escadron départemental de la sécurité routière.
L’aire de la Guye est un point stratégique sur la RCEA avec chaque jour, le passage de 10 000 poids lourds dont de nombreux étrangers et en particulier polonais sans oublier les utilitaires légers (3.5 T) qui ne disposent pas de tachygraphe (règlement qui devrait changer cet été avec la mise en place de tachygraphe à partir de 2.5 T) et font du cabotage. « Le chauffeur étranger a le droit à 3 chargements et 3 déchargements par semaine en France, au-delà, il est infraction » note Olivier Thirion en présence de Jean-Jacques Boyer, sous-préfet de Chalon-sur-Saône, venu se rendre compte du dispositif et du travail des contrôleurs.
« L’Etat reprend les choses en main » souligne justement Jean-Jacques Boyer après cette période de marché désorganisé et donc d’une concurrence déloyale.
En trois heures de temps, 103 véhicules de transport ont été contrôlés et 43 infractions ont été relevées, 28 pour surcharge notamment un camion transportant du bois qui dépassait de 3 T, 1 défaut d’arrimage, 1 pneu lisse, 9 téléphones au volant, 1 cabotage irrégulier et 3 absences de livret de contrôle.
103 contrôles, 43 infractions donc 43 amendes, c’est tout de même beaucoup. Un cabotage irrégulier, c’est de l’ordre de 1 500 €.
Jean Bernard