Dans ce monde virtuel, notamment sur les réseaux sociaux où tout le monde _ ou presque _ peut être ami avec tout le monde, il arrive parfois de faire des rencontres étonnantes. Enfin « rencontrer » est un doux euphémisme, tant la suite de l’histoire est saugrenue.
Cette histoire ou mésaventure ou rencontre du 3e type est arrivée à l’un d’entre nous, d’entre vous sur facebook.
Un soir, le nez sur l’écran, un message s’affiche en instantané, probablement une vieille connaissance qui vient aux nouvelles. Une dame, d’un certain âge est en photo, madame EF et habite Baume-Les-Dames. Notre internaute déroule rapidement la conversation _ ou plutôt message _ et ne retient finalement qu’une chose : cette dame dont le nom cette fois comporte trois initiales (le même nom mais pas le même prénom) lui fait une donation de 1.6M€. Et pourquoi lui ?
Remis de ses émotions, il reprend du début. « C’est quand même un peu louche » se dit-il.
Que dit cette vieille dame ? Elle explique (avec des fautes) : « Je voudrais bien humblement m’excuser de la façon de m’y prend actuellement afin de rentrer en contact avec vous mais comprenez bien que je n’ai pas eu d’autres alternatives (…). Je suis mourant et mes jours sont comptés selon mon médecin traitant J.M. (…).
C’est une dame qui n’a plus de mari, ni enfant et a été conseillé par son «père spirituel » de donner son argent aux orphelinats, aux SDF « et le dernier don doit être fait à une tierce personne » c’est-à-dire notre internaute. La donatrice ajoute : « je vous fais humblement du fond du cœur une donation d’un Million Six cent mille Euros (1. 600.000€) que mon très cher avocat Maître C.L. se chargera de vous aider (par mail et donne l’adresse) en rentrer en possession de toute cette fortune ».
Bien évidemment cette chère donatrice prend le soin de préciser au cas où : « Soyez rassuré sur ce fait que ce n’est pas une blague ou un canular car mon âge et mon état ne me permettent pas de faire des blagues sur internet (…). Ah ! c’est rassurant. Mieux qu’au loto, même pas besoin de tenter sa chance !
Très vite l’heureux bénéficiaire fait des recherches sur internet. Il existe bien une personne E.F. mais elle décédée depuis plusieurs années et l’avocat, étrangement, son cabinet se trouve en Afrique. Il n’est pas allé plus loin. Une belle arnaque.
Jean Bernard
NDLR: les initiales ont été changées