Sarah Bernhardt dans toute sa splendeur. La truculente icône de la mode est la première femme influenceuse du nouveau siècle : 1900.
Quand l’incomparable Sarah Bernhardt surnommée « La Divine » par Victor Hugo arrive au château de Digoine, ce n’est pas pour conter fleurette à ses ouailles. Elle revient de Paris où l’exposition universelle met la Capitale en ébullition.
Voici donc le départ de la nouvelle aventure « 1900 » qui prend forme du côté de Palinges dans la deuxième version mise en scène par Charles Mollet dont la première histoire, l’été dernier, a rassemblé 15 000 spectateurs au château de Digoine. Un lieu majestueux pour un décor grandeur nature dans lequel seront de nouveau à l’honneur 500 volontaires qui se partagent au gré des scènes l’épopée d’une Sarah Bernhardt qui pérégrine de Louxor à la vie parisienne jusqu’à cette splendide demeure dans la campagne charollaise.
Samedi, s’est déroulée la première répétition, le premier filage du nouveau spectacle afin que les volontaires s’en approprient la structure. Chacun des « comédiens » en herbe s’est déjà familiarisé avec son texte. Cette fois-ci, il a fallu se mettre en situation, sans décor, sauf le château, ni costume, ni son ni lumière. « Je veux vous voir avec le sourire, le bonheur de jouer ensemble. Mettez de côté le texte. Si vous l’oubliez, ce n’est pas grave, ce qui compte, c’est le timing », rassure Charles Mollet en s’adressant aux volontaires dont 30% sont nouveaux.
Céline, de professeur des écoles
à Sarah Bernhardt
L’important en ce samedi ensoleillé, c’est précisément d’enchaîner les scènes, toutes les dix minutes. Quand certains jouent, les autres simulent les spectateurs. « Au début, ça va être brouillon » rassure le metteur en scène. Car à partir du 10 juin prochain, le public suivra un parcourir d’une heure, du samedi au dimanche, de 9h à 18h et ce, jusqu’au 16 juillet.
Céline interprète l’une des Sarah Bernhardt. Elle est déjà imprégnée de son personnage. Un rôle qui lui colle à la peau. « L’an dernier, j’étais figurante ». La voilà propulsée en haut de l’affiche. « On m’a proposé de jouer Sarah, c’est un gros coup de pression, un sacré challenge » avoue-t-elle. Et dire qu’elle n’a jamais fait de théâtre. « Je suis professeur des écoles à la Clayette. Cette aventure au château de Digoine est incroyable » dit-elle avant de repartir. Sarah Bernhardt est attendue à l’entrée du château.
D’ores et déjà, on peut vous dire que les spectateurs vont plonger corps et âme avec ravissement au coeur de la nouvelle aventure 1900. Une expérience immersive du plus bel effet. C’est simplement magique.
Jean Bernard
Les parties de campagne
Afin de prolonger le spectacle dans l’atmosphère insolite et délicieuse de ce tout début de XXème siècle, des parties de campagne seront ouvertes à tous les spectateurs. Elles seront l’occasion pour des balades à pied ou en automobile d’époque dans le parc, des rencontres avec les acteurs de 1900, une restauration légère mais raffinée ou mieux encore pour un panier pique nique à la mode de 1900 (sur réservation) préparé par des producteurs locaux (Auberge des Marguerites référencée au Gault et Millau). Cette année 1900 met l’accent sur les produits de nos terroirs.