Il est tôt ce samedi matin à Sanvignes, la rosée perle sur les grappes de raisin avant qu’apparaissent les première gouttes de sueurs au front des vendangeurs. Le soleil réchauffe l’atmosphère et les sécateurs sectionnent avec ardeur une à une la queue de ces grappes pendantes gorgées de jus. La gente féminine semble plus experte à la fois dans le maniement du sécateur et du bavardage entre copines. « Vous savez bien que nous les femmes sommes capables de faire plusieurs choses à la fois », tance l’une d’elles. Merci de nous le rappeler !
Ces dames s’activent alors que les messieurs ménagent leurs efforts. Les vendanges à Sanvignes sont le fruit d’un savant dosage de maturité où le temps, l’espace d’une matinée, a pris soin de ne pas vieillir.
Car cette année, contrairement aux deux précédentes, les membres de l’association La Vigne mettent du coeur à l’ouvrage. Le raisin est abondant, sucré à souhait « ce qui laisse augurer une récolte record et un vin blanc d’un excellent cru » affirme le président Edward Slomiany qui avec son calculateur d’un autre temps, coche le nombre de panières de raisin. Du 100% fiable !
Sur la parcelle de 2500 m2 le long de la rue Jean Jaurès, ils sont donc une trentaine à jouer du sécateur ou porter le raisin jusqu’à la benne qui, dans l’après-midi partira à la cave de Genouilly pour la vinification puis, plus tard, la mise en bouteille.
« Nous avons un quota à respecter, il est de 18 hectolitres ce qui représente 2 400 bouteilles » rappelle le président qui soudainement se souvient que l’heure de la pause est proche. Un café, un coup de blanc La Vigne, un morceau de brioche et c’est une tranche de vie qui s’écoule doucement.
Bienheureux les vendangeurs de Sanvignes, que la vigne soit toujours avec vous !
Jean Bernard