Il manquait radio Nostalgie samedi après-midi à l’école des Baudras à Sanvignes qui fêtait ses 100 ans. Une nostalgie très perceptible au milieu de cette foule venue très nombreuse se replonger justement dans l’ambiance d’antan. Autant dire que les anciennes photos de classe furent particulièrement scrutées, chacun cherchant la preuve de son passage dans cette école.
Ils prirent une profonde respiration pour s’immerger dans ces classes qui, il y a 20, 30, 40 voire 50 ans les virent cirer les bancs, gratter les cahiers avec les plumes et aligner des lignes et des lignes de lettres à l’encre violette sans la moindre rature. Du travail propre, soigné qui témoigne d’un enseignement d’une autre époque. Qui avait son charme.
Ils se souvenaient, se racontaient des anecdotes, évoquaient des noms, celui d’un élève, d’une maîtresse, des bêtises passées sous silence dans la cour de l’école, même si on ne rigolait pas avec la discipline.
Il y a 100 ans, aux Baudras, les Houillères durent faire face à l’arrivée de la main-d’oeuvre polonaise, principalement, italienne également. Une école privée qui a accueilli jusqu’à 400 élèves dans ce bâtiment de quatorze pièces. Tout est encore debout 100 ans plus tard.
Après la guerre, en 1947, l’école des Baudras passe sous la coupe de l’éducation nationale. La fin d’une époque, une autre s’ouvre et l’est encore.
Aujourd’hui, ils sont une centaine d’enfants qui n’ont pas forcément mesuré toute la portée de ce centenaire. Mais ils ont fait honneur à cette célébration majestueuse et ont profité pleinement du moment présent en ce premier jour de vacances d’automne.
L’occasion de rendre hommage à André Fuet (1938 – 2018) en présence de son épouse qui a dévoilé une plaque rappelant que son mari a été élève à l’école des Baudras de 1941 à 1949, fut professeur et proviseur, président des DDEN de Montceau et fait commandeur dans l’ordre des Palmes académiques. Un grand monsieur attaché à l’histoire de cette école.
Jean Bernard