Visiter une chaudière comme activité, on a vu mieux. Mais visiter les nouvelles installations de la chaufferie de la salle la Trèche à Sanvignes, c’est un voyage dans les entrailles qui vaut de détour.
Au sous-sol, on se croit dans la salle des machines d’un sous-marin. Jean-Marc Villard, directeur des services techniques de la commune, pousse avec humour, la comparaison avec une centrale nucléaire sans le nucléaire.
Ceci dit, malgré les explications de l’entreprise qui a réalisé les travaux, il n’est pas simple de capter le message. A retenir principalement, que désormais, la salle de spectacle _avec plancher chauffant _ et les pièces annexes sont correctement chauffées et seront parfaitement réfrigérées en cas de fortes chaleurs. « Ce n’est pas une climatisation mais un chauffage-ventilation-rafraîchissement » explique le technicien.
Ainsi Sanvignes reste à la pointe des énergies renouvelables puisque qu’il n’était pas question de faire venir le gaz. « Déjà en 2006 à la construction, rappelle le maire, Jean-Claude Lagrange, nous étions en avance sur notre temps. C’était expérimental à l’époque ». Outre une subvention de l’Europe (une prouesse), la Trèche est équipée de la géothermie avec des pompes à chaleur, de panneaux solaires et de récupérateurs d’eau de pluie ».
Les ans ont passé, l’entretien n’a pas toujours été ce qu’il aurait dû être et au bout de 13 ans, l’installation a pris un coup de vieux. « Le chauffage n’était plus performant. On arrivait, il faisait froid. On repartait, il ne faisait pas chaud » raconte à sa manière Jean-Claude Lagrange. Il fallait réparer et améliorer le système de chauffage, le rendre plus performant.
Il en a coûté 177 000 € TTC avec une subvention de l’Etat à hauteur de 30%.
Les panneaux solaires sont toujours opérationnels, l’eau de pluie est toujours récupérée et la géothermie a conservé tout son intérêt. Et quand bien même le chantier a été complexe avec autant que possible, l’intervention d’entreprises locales, débuté en juin, il vient de s’achever à la grande satisfactions des élus et des responsables des associations qui utilisent l’établissement communal.
Désormais, dans les pièces, une impulsion sur un boîtier et la ventilation se met en route pour deux heures. Pratique pour les têtes en l’air qui pourraient oublier de couper le système avant de partir.
C’est beau la technique même brasser de l’air.
Jean Bernard