Communiqué de la CGT du bassin montcellien.
Transports : un tassement des salaires intenable
Tout comme dans le groupe Michelin, les négociations sur les salaires sont au point mort dans la branche du transport de marchandises. Depuis le 1er janvier et la revalorisation du SMIC, les plus bas salaires de la branche sont inférieurs au SMIC.
Alors que la CGT demandait une augmentation de 10 %, les organisations patronales proposent une première augmentation de 5 % et une seconde de 1 % qui serait applicable au mois de mai.
« Sachant que les coefficients les plus bas sont à 10,20 euros de l’heure alors que le SMIC est à 10,58 euros de l’heure, prévient Jean-Louis Delaunay, de la Fédération nationale des syndicats des transports CGT, 3,6 % de l’augmentation servirait seulement
à rattraper le SMIC. »
Finalement l’augmentation ne serait donc que de 1,4 %.
La branche du transport routier recherche actuellement 50 000 salariés. « S’il y a un manque de main-d’œuvre, c’est que ce n’est plus attirant » résume Jean-Louis Delaunay.
Pourtant, le patronat du secteur refuse les demandes portées par la CGT telles que la création d’un treizième mois conventionnel, la suppression du délai de carence en cas de congé maladie qui peut faire perdre au salarié jusqu’à cinq jours de salaire.
La demande de revalorisation des grilles d’ancienneté reste aussi lettre morte pour l’instant. Actuellement un ouvrier du secteur bénéficie d’une augmentation de 8 % après quinze ans d’ancienneté. Pour un employé qui a la même ancienneté, l’augmentation est de 15 %.
De nombreuses négociations de branches sont en cours pour la revalorisation des salaires. Mais elles aboutissent au mieux à un minimum. Du côté des fonctionnaires, la valeur du point d’indice qui sert à calculer le salaire brut n’a quasiment pas augmenté
depuis plus de dix ans.
Les salaires se tassent et le patronat ne reconnaît pas la qualification des salariés.
Entre 2011 et 2019, la pension moyenne des employés et ouvriers retraités a diminué de 8,4 % et celle des cadres retraités de 17,9 %, selon l’Agirc-Arrco, caisse de retraite complémentaire du privé. Pendant ce temps, le coût de la vie a explosé. En vingt ans
d’ouverture des marchés de l’énergie, le prix du gaz a doublé.
La CGT défend une augmentation du SMIC à 2 000 euros brut. Elle prône aussi la réduction du temps de travail hebdomadaire à 32 heures sans perte de salaire. Le fruit des richesses créées doit bénéficier au plus grand nombre.
Rendez-vous le 27 janvier, la CGT, pour une journée de mobilisation interprofessionnelle pour les salaires et l’emploi.