Inventer des mots, c’est la liberté d’être et de penser. C’est s’adapter aux besoins de la vie pour mieux la vivre, pour mieux l’appréhender également.
A l’unité Alzheimer, le Coquelicot à Saint-Vallier, il a été utile d’inventer « remanescence » pour parler de la nouvelle salle de bien-être. « Re pour relaxation, ma pour manucure et escence pour les huiles essentielles », explique Martine Barret, aide médico psychologique lors de l’inauguration de ce nouvel espace destiné aux douze pensionnaires.
On se croirait ni plus ni moins qu’à l’institut de beauté où la cliente est chouchoutée, dorlotée, choyée. « Nous y pratiquons également des séances de reiki grâce à notre collègue Isabelle » précise encore Martine Barret qui s’adresse aux familles des pensionnaires, au personnel et aux résidants.
Au Coquelicot, on baigne désormais dans le bonheur. Un bonheur que partage toute une équipe, « car elle a adhéré au projet, une équipe professionnelle, toujours à l’écoute et très impliquée. Cette salle de bien-être, me tenait à coeur depuis de nombreuses années. Je l’ai réalisé avec le soutien de madame Maillet (directrice des Ephad) » souligne encore Martine Barret.
Une salle de bien-être pour les pensionnaires, qu’ils puissent maintenir des liens sociaux, éveiller les cinq sens, « privilégier un semblant d’extérieur qui donnera un nouveau souffle à cette unité ».
Devant cette maladie dévastatrice, accompagner les pensionnaires, c’est donner un sens à leur vie quotidienne, « qu’ils puissent retrouver l’estime de soi et, les voir heureux, sera le plus beau retour. Leur bonheur sera le nôtre » annonce avec « remanescence » Martine Barret.
Où sommes-nous déjà ? Au coquelicot, unité Alzheimer à Saint-Vallier. Nous l’avions presque oublié.
Jean Bernard