Meeting électoral ou cérémonie des voeux lundi soir à l’ECLA à Saint-Vallier ? Sans doute un peu des deux tant le discours du maire a flirté avec la frontière entre l’un et l’autre.
Présenter ses voeux, Alain Philibert est rompu à l’exercice. Trente ans de politique derrière lui en font un des piliers chez les élus du Bassin minier, voire du département. Il a l’expérience et connaît tous les rouages de l’appareil politico-médiatique.
Très compliqué d’être maire aujourd’hui…
Alors qu’il fasse l’apogée de sa politique menée avec son équipe municipale, « sa majorité » a dit-il bien précisé, tous le font. Que « Saint-Vallier est une ville où il fait bon vivre » est dans la logique des choses, qu’un film donne envie d’y vivre, tout aussi pertinent, qu’être maire aujourd’hui « n’a rien à voir avec 2000 » rien de surprenant non plus. Taper sur le pouvoir en place, l’abandon des territoires par l’Etat, la baisse des dotations, la baisse des effectifs dans la police, que les responsabilités sont de plus en plus lourdes, que les maires ne sont ni écoutés ni considérés, que sur l’hôpital malgré l’intervention de 44 maires, il perde toutefois sa chirurgie, qu’on ajoute le mépris d’Emmanuel Macron, qu’il se souvienne brutalement que les maires existent pour mettre en place le débat national, que 1200 maires ont déjà démissionné depuis 2014 pour afficher leur ras-le-bol, que l’intolérance gagne la population, « il faudrait ramasser les feuilles avant qu’elles ne tombent de l’arbre », arrive donc un moment où les Valloiriennes et Valloiriens présents dans la salle en très grand nombre se disent: notre maire est au bout.
… Mais l’aventure est belle
Alors Alain Philibert, redresse la tête et déclare: « Les difficultés sont légions mais les épreuves nous unissent et nous rendent plus forts. Je ne retiendrai que le meilleur. Animés par la vision de l’avenir de notre ville, nous nous efforçons de traduire les promesses et les paroles en actes ».
1.3 M € pour l’entretien des bâtiments communaux en 2019, des projets « dont je ne peux pas parler », l’aménagement de la rue Philippon, le très haut débit qui arrive _ c’était déjà le cas en 2018 _ , la nouvelle résidence pour personnes dépendantes (projet privé même si la ville permet son implantation avec la vente de terrains communaux) et le leitmotiv sur l’âge, « 1700 personnes ont plus de 71 ans à Saint-Vallier » ne cesse de marteler le maire. « Gardons déjà nos anciens » prévient-il.
Qui plus est, Saint-Vallier perd des habitants (8343 aujourd’hui), plus de décès que de naissances, alors Alain Philibert sort la formule magique, la même que celle du maire de Vendenesse-sur-Arroux: « Il faudra passer moins de temps devant les écrans et plus sous la couette ».
En somme, voilà un maire « heureux de travailler au quotidien avec mon équipe » et qui a envie de continuer. En 2019 et jusqu’aux municipales en 2020. Après ? Ambigu.
Jean Bernard
En tout cas, cela fait plaisir de constater que mr Philibert est vivant tant il est absent depuis des mois dans la vie politique et économique du bassin minier !
Il a présenté ses voeux aux anciens, c’est touchant ! Mais a t’il pensé à présenter ses voeux à la population des Gautherets ? Un quartier où il fait si bon vivre…