La CGT régionale Santé invite toutes les personnes intéressées par les difficultés que rencontre l’Hôpital à venir participer à la conférence initiée par le Comité de Défense des Hôpitaux de Montceau (Codef) le samedi 1er décembre à 15h à Saint Vallier. Le Codef a invité l’Urgentiste Christophe Prud’homme, médecin de la direction de la Fédération CGT Santé et Action Sociale.
La CGT est de toutes les batailles dans la défense des Hôpitaux (fermeture des services d’urgences, régionalisation des centres 15, lutte contre les plans d’économie, besoin d’angioplastie-coronarographie à Chalon, fermeture de la chirurgie à Montceau etc. ).
Depuis de trop nombreuses décennies, notre système de santé est sacrifié. La gestion de l’Hôpital comme une entreprise est intolérable. Les Hôpitaux meurent de sous-financement. Sous prétexte de manque de médecins (que les gouvernements successifs ont organisé par la mise en place et sa continuité du numérus clausus), créant des déserts médicaux, nos dirigeants ferment des
services de proximité, éloignant de plus en plus les usagers de leurs besoins en matière de prise en charge des soins. On assiste à un transfert des dépenses plus qu’à une réelle économie par une augmentation des déplacements polluants terrestres et aériens.
La mise sous perfusion de nos établissements entraîne une double souffrance pour l’usager et pour le « soignant » (le soignant étant l’hospitalier dans sa globalité. Pour prendre correctement en charge un patient, un Hôpital a besoin d’aides-soignantes, d’administratifs, de plombiers, d’informaticiens, d’électriciens, d’infirmières etc, ).
Il faut produire de l’acte pour remplir les caisses. Nous avons choisi nos métiers pour soigner. Nous avons entre nos mains de l’humain. Soigner une personne, ce n‘est pas seulement l’opérer, lui faire un pansement, lui mettre une perfusion … c’est également prendre le temps de lui faire sa toilette, de l’aider à prendre son repas, ou tout simplement de l’écouter.
La CGT critique notre système de santé actuel mais est force de propositions. La première est de sortir de la tarification à l’acte et de passer à un financement forfaitaire sur la base d’objectifs de santé intéressant le territoire au sein duquel l’Hôpital et un réseau de centres de santé (conventionnés avec la sécurité sociale) gèrent l’offre de soins. Une deuxième est la complémentarité entre l’Hôpital et l’activité médicale de ville.
La CGT en a d’autres, qu’elle ne manquera pas de faire connaitre, que ce soit par ses structures locales ou départementales.
Dijon, le 29/11/2018
Contact : Hervé MAILLOT
Référent régional Bourgogne-Franche-Comté CGT Santé et Action Sociale
06 44 26 43 39