Ce jeudi matin, devant l’école Irène et Frédéric Julio-Curie à Saint-Vallier, une des mamans mécontentes se souvenait très bien des paroles du président de la République prononcées hier soir dans le petit écran : « L’école est non négociable ».
Sans doute n’avait-il pas eu vent qu’à Irène et Frédéric Julio-Curie, une classe de CE1 est privée de l’un de ses professeurs depuis plus d’une vingtaine de jours et qu’à l’académie on mette en avant la covid pour expliquer le manque de remplaçants.
Décidément, rien ne va plus à l’école. Et le nouveau confinement à partir de samedi ou le freinage tant espéré de la contamination, ne va pas arranger les affaires des parents d’élèves. « Nous défendons notre école et nous sommes des mamans qui travaillons » rappellent-elles peu importe la circonstance.
Pour l’heure, ces parents ont décidé de « marquer le coup » avec une belle mise en scène devant l’entrée de l’école. « On pouvait lire sur les pancartes et banderoles notamment : « Les élèves de CE1 nagent dans le bouillon et ce n’est pas un poisson d’avril », ou encore : « Jeudi 1er avril, grande tombola, premier lot : un remplaçant ».
Parce que le 26 avril, date de reprise des cours après le confinement, la classe de CE1 n’est toujours pas assurée du remplacement de l’instituteur en arrêt maladie. « Mais nous serons-là » affirment les parents d’élèves déterminés à se faire entendre.
Un professeur des écoles pas remplacé, une professeure des écoles en congés maternité pas remplacée également, une classe de CE1 qui doit fermer à la rentrée prochaine, c’est beaucoup, beaucoup trop aux yeux des parents d’élèves soutenus en la circonstance par la municipalité et, en premier lieu, le maire, Alain Philibert.
Rien ne va plus à l’école de la République en cette veille de reconfinement.
En 2020 et 2021, la covid est le variant des problèmes de l’Education Nationale. Un seul pourtant souligne que tout va bien, le ministre Jean-Michel Blanquer : « Nous avons sauvé l’essentiel. En faisant en sorte que ce temps de pause soit un temps de vacances. L’objectif, c’était une année scolaire pleinement réussie. Avoir été à l’école de septembre à fin mars c’est déjà une réussite ».
A Irène et Frédéric Julio-Curie aussi ?
Jean Bernard