Deux édifices municipaux, la mairie et le gymnase Potignon feront l’objet d’une surveillance par vidéo. Et quand il s’agit de dégradation et de délinquance, le quartier des Gautherets revient vite dans le débat au conseil municipal.
Voilà un petit moment déjà que la municipalité de Saint-Vallier envisageait s’installer une vidéo surveillance, notamment aux abord de l’hôtel de ville. C’était pourtant à l’été 2016, avant même que le parvis rénové ne soit totalement achevé que déjà des fleurs avaient été arrachées, une vitre caillassée, l’arrosage automatique détérioré…
Près de deux ans plus tard, mardi soir au conseil municipal, la décision a été prise et votée pour installer 3 caméras au niveau de la mairie et 7 au gymnase Potignon. La ville va ainsi bénéficier d’une aide de l’Etat de 5 932.50€ dans le cadre de projets de prévention de la délinquance et de la radicalisation (FIPDR) et sortira de sa poche 5 932.50€ pour un montant total HT de 11 865€.
Etonnement de Thierry Mallot (opposition PS) qui n’a pas vu passer le sujet en commission et demandait sur quels critères le choix s’était porté sur les deux édifices municipaux ? Ce qui laissait sous-entendre, Catherine Matrat l’a très bien compris: et pourquoi pas de caméras aux Gautherets. « Parce que c’est privé » rétorquait-elle à son collègue socialiste.
Les Gautherets, nous y voilà ! Surtout le quartier du Bey qui n’arrête pas de faire l’actualité. Donc pas de caméra ! « C’est l’OPAC mais quand les chaises arrivent sur la voirie, c’est du ressort de la municipalité. La vidéo peut également servir à la protection et à la tranquillité publiques » suggérait Denis Beaudot (opposition LR).
« Les chaises, ce sont des gamins de 12 ans qui les ont balancées » avançait le maire. « Mais ils font du tapage sur la voie publique, ils jouent au foot contre le voitures, c’est de l’autorité du maire » relançait Beaudot. « Que les caméras servent à protéger les personnes ».
L’idée originale du sous-préfet
Force est de constater que devant ces perpétuelles nuisances et dégradations (tags, voiture brûlée entre autres), trouver une solution n’est pas aisée malgré les concertations entre commissariat, OPAC, mairie, service sociaux. A moins de retenir l’idée du sous-préfet qui a suggéré de renforcer les activités jeunesses jusqu’à 2 h du matin avançait Alain Philibert. Sourire du conseil municipal.
« Il faut travailler sur la démarche éducative » selon Richard Taiclet et « surtout ne pas laisser croire aux gens que Saint-Vallier est invivable ».
Quant à Martine Durix, elle pointait du doigt qu’il serait plus opportun de rénover le city stade au Bey et » de s’occuper des violences faites aux femmes « comme l’indique la stratégie nationale du FIPDR. « Donc, je ne vais pas adhérer à votre projet » concluait-elle.
Catherine Matrat, Danielle Gosse et le maire lui rappelèrent les actions menées dans la prévention des violences faites aux femmes sur les communes du Bassin minier et qu’un logement a été attribué par l’OPAC sur Montceau pour accueillir ces femmes.
Chacun était bien conscient que les caméras ne seront pas le remède miracle aux maux évoqués plus haut. « Il existe un fonds spécial alors nous en profitions » précisait implicitement Alain Philibert.
Jean Bernard