Photo fournie par Metalliance.
Chez Metalliance à Saint-Vallier, on ne fabrique pas que des engins qui se glissent sous terre, on réalise également des ballons captifs qui s’élèvent dans les airs dont deux exemplaires sont visibles au parc André Citroën à Paris ou chez Disney.
Il y a six mois, la société Aérophile, un partenaire de longue date de Metalliance, passe commande d’un ballon captif. « On se doutait seulement que cette commande émanait du COJO pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 » raconte Patrick Dubreuille, directeur des sites Metalliance de Saint-Vallier et Génelard. « Le patron d’Aérophile m’a juste dit de bien regarder la cérémonie d’ouverture des JO vers 23h » ajoute-t-il.
Alors quand il a vu Marie-José Perec et Teddy Riner allumer la vasque olympique surmontée d’un ballon, il a tout de suite compris que Metalliance jouait dans la cour des grands de l’olympisme. La nacelle sous le ballon gonflé à l’hélium a été fabriqué dans les ateliers à Saint-Vallier.
« C’est monstrueux comme coup de pub et pour la notoriété de Metalliance » poursuit Patrick Dubreuille alors que depuis plusieurs mois la société est ballotée entre une mise en sauvegarde puis un redressement judiciaire. Mais c’est une autre histoire.
Aujourd’hui, du côté de Saint-Vallier, on savoure que la technique du ballon captif illumine la Capitale et brille de mille feux sur les Jeux Olympiques.
C’est tout un dispositif entièrement conçu par Metalliance qui permet à la nacelle de 6 mètres de diamètre de grimper jusqu’à 130 mètres d’altitude – seulement 60 mètres au-dessus du jardin des Tuileries _ grâce à un câble relié à un treuil. Un treuil totalement invisible aux Tuileries. Voilà pourquoi le ballon monte et descend. C’est d’ailleurs devenu une curiosité, on se bouscule pour le voir. Il faut même réserver !
Metalliance travaille déjà pour les JO de Los Angeles
Cette prouesse technique a été possible « grâce également à notre sous-traitant, Gauthey Industrie à Autun qui a réalisé l’électricité et l’automatisme du fonctionnement de la vasque. Avec Gauthey, c’est presque 50 ans de partenariat » rappelle le directeur de Metalliance.
Il a donc fallu six mois pour fabriquer la nacelle, le treuil et les composants électriques sous le regard de Lucas Papillon, chef de projet et « s’assurer que tout soit conforme à la commande passée » ajuste-t-il. Le 25 juin, le ballon captif quittait les ateliers de Saint-Vallier pour Paris.
Autre prouesse technique, celle de la flamme. C’est une flamme sans combustible imaginée par EDF. « L’anneau-flamme porte un message fort, celui d’un avenir plus responsable, celui d’un avenir électrique. Projeter un puissant flux de lumière sur un nuage d’eau, il fallait y penser ! Une flamme électrique vivante et chaleureuse, sans combustible fossile : véritable prouesse technologique, l’anneau-flamme casse les codes » est-il expliqué sur le site EDF.
Metalliance, Gauthey et EDF sont donc sur la plus haute marche du podium pour la vasque olympique qui émerveille le monde entier.
Mais du côté de Saint-Vallier, on est déjà tourné vers Los Angeles 2028, lieu des prochains Jeux Olympiques. Les métropoles profitent des grands événements pour améliorer leurs transports et notamment le métro. C’est le cas en Californie. « Nous avons déjà une vingtaine d’engins souterrains qui participe à l’augmentation du réseau » annonce Patrick Dubreuille.
Quand aux ballons captifs, « nous en avons fabriqués pour la Corée du Sud, les USA, l’Espagne, essentiellement pour des parcs d’attractions. Aujourd’hui nous en avons trois autres en commande » dit-il encore.
Ce serait oublier aussi que Metalliance a participé à la coupe du Monde de football en 1998 en France. « Vous vous souvenez de ces géants. Nous avions imaginé la structure métallique et hydraulique ».
Metalliance nous surprendra toujours.
Jean Bernard
Patrick Dubreuille et Lucas Papillon dans l’atelier où a été fabriquée la nacelle.
