Saint-Vallier – La majorité municipale en crise, le parti communiste s’interroge, « qui décide et qui applique ? »

Le 24 novembre dernier, le conseil municipal a été présidé par Christophe Dumont, premier adjoint en raison de l’absence du maire, Alain Philibert. Un conseil à huis-clos, sans la presse.

Alors que nous n’avons toujours pas pu recueillir les explications du premier adjoint de la municipalité de Saint-Vallier, Christophe Dumont _ « nous communiquerons quand le moment sera venu » nous avait répondu Françoise Saborin _ , le parti communiste intervient avec la publication d’un communiqué (lire ci-dessus).

Un parti communiste qui vole au secours du trio « mis au piquet » par l’effet d’une signature au bas d’une page, « pour le maire empêché, Christophe Dumont ».  Rémy Vaillot, Daniel Laroze et David Swiatek ont été sanctionnés. Les communistes laissent à penser que la décision ne vient pas exclusivement de l’exécutif mais de la direction générale des services. « Depuis trop longtemps il y a substitution des rôles, qui décide et qui applique ? Les élus du peuple ou la direction chargée de mettre en application les décisions des élus ? » écrivent-ils dans leur communiqué. Ce que laissait entendre également David Swiatek quand il déclarait : « Dumont est la marionnette du directeur général des services ».

En l’occurrence, il ne s’agit pas d’une petite chamaillerie entre membres de la majorité municipale. Non, le mal est plus profond et il ne date pas d’aujourd’hui. Rémy Vaillot, Daniel Laroze et David Swiatek ont mis le feu aux poudres quand d’autres préfèrent courber l’échine.

Aujourd’hui la situation au sein de la majorité municipale est critique. Elle doit être insupportable pour certains à commencer par Christophe Dumont, attaquer de toute part et même pour le DGS dont les agissements remontent à la surface.

Certes, le parti communiste appelle « l’exécutif à plus de sérénité et à venir autour de la table pour permettre une sortie positive de cette crise ». Est-ce encore possible ?

Jean Bernard



Ville de Saint-Vallier Communiqué du PCF.

Lors des dernières élections l’absence de nos amis, écartés de la liste, ne nous faisait pas augurer une évolution positive de la vie démocratique et participative de la municipalité. D’ailleurs c’est ce que nous écrivions dans un de nos communiqués en 2019 : « Le besoin d’impulser une nouvelle démarche démocratique et participative dans la gestion de la ville se fait sentir jour après jour et les communistes portent une attention concrète à l’intervention citoyenne. Responsabilité et démocratie conduisent notre action. Seuls des actes concrets et une plus grande transparence dans la gestion des affaires publiques permettront aux citoyennes et aux citoyens d’avoir à nouveau confiance en leurs élus. »
Les événements qui provoquent la démission de Rémy Vaillot, et les retraits de délégation à Daniel Laroze, conseiller délégué en charge du handicap, et David Swiatek, adjoint au maire en charge des sports, sont une nouvelle étape des reculs démocratiques observés à Saint-Vallier. Sous le fallacieux prétexte d’un comportement inapproprié lors d’une commission, (excès de bonne humeur apparemment), c’est bien d’un désaccord politique dont il s’agit.
Désaccord qui porte sur la place et le rôle des élus. Depuis trop longtemps il y a substitution des rôles, qui décide et qui applique ? Les élus du peuple ou la direction chargée de mettre en application les décisions des élus ? L’autoritarisme impulsé par la direction des services, produit un climat délétère et conduit au départ d’un très grand nombre de salariés avec perte de compétences, dégradation du service public. D’autres événements tels l’annulation en 2019, par le préfet, du débat d’orientation budgétaire, ou des décisions hasardeuses, sont de la responsabilité de la direction des services dont le rôle est pourtant d’éclairer
et d’informer les élus.
Désaccord également politique, puisque les propositions et l’envie d’agir de ces élus, se sont heurtés à l’immobilisme d’une action municipale cadenassée par une administration qui a pris le pouvoir sur le politique. C’est ce qu’expriment Rémy Vaillot « à cause d’un manque d’écoute, de décisions arbitraires, de lenteur dans les décisions à prendre, de refus de partages d’idées, de divergences avec le premier adjoint, » ou encore « je ne veux pas cautionner une politique municipale qui d’ailleurs manque de réaction et d’innovation.». et dans des termes différents, Daniel Laroze et David Swiatek. La crise sanitaire que nous traversons impose d’ailleurs une réactivité importante et la prise de décisions innovantes.
Nous nous posons la question suivante : un 1er adjoint, remplaçant le maire empêché, peut-il retirer à ses collègues une délégation votée par le conseil municipal sur proposition du Maire ? Décidément Alain Philibert n’avait pas besoin de cette mauvaise gestion de la vie politique locale alors qu’il est amené à surmonter des difficultés importantes et à qui nous faisons part de notre solidarité.
Les communistes valloiriens, appellent l’exécutif à plus de sérénité et à venir autour de la table pour permettre une sortie positive de cette crise. Il est temps que la ville reprenne l’initiative en s’appuyant sur son capital éducatif, culturel, associatif en le valorisant, tout comme il faut amplifier les politiques de solidarité.
L’approfondissement de la démocratie directe est impérative avec en particulier la réorientation des comités de quartiers, la reprise des rencontres du maire et des élus avec la population, dès que nous serons sortis de cette pandémie.

5 commentaires :

  1. Analyse fine !!! les pouvoirs de décisions sont bel et bien à repérer dans le fonctionnement interne de la mairie, et les élus reçoivent en fait # officiellement # des informations triées et censurées et donc ne connaissent pas les réalités de terrain…..il devient nécessaire que les vrais représentants de la population viennent analyser ce qui se passe concrètement

  2. Le maire si il n’est ni une autre marionnette ou un fin complice doit demander une enquête administrative. Dans tous les foyers l’on sait comment ont été traités certaines associations et le personnel. Tout a été publié dans l’informateur sauf ce que l’on cache ou que l’on ne veut pas trouver.
    Quand on voit ces gens porter les valeurs républicaines et de la résistance les 11 novembre et 8 mai j’ai honte pour notre ville.
    Mais soyez en sur le dernier coup de pied de l’âne n’est pas arrivé mais semble être pour bientôt.

  3. Un système verrouillé par la direction dites vous ? Mais depuis combien de temps ? Sans doute trop longtemps… Interrogez les anciens salariés quant aux raisons de leur départ !

  4. Et bien…enfin ..le fondement de tous les disfonctionnements apparaissent …il est grand temps de balayer la direction ..et ses méthodes de management sans compétence…on ne s’improvise pas Manager…on se forme..on écoute..on argumente…on regarde ses interlocuteurs…on écoute les élus afin de faire appliquer la politique de ses élus et non celle de la direction…sans réflexion et sans fondement.

  5. Accuser le DGS est une vieille habitude qui cache un mode de gestion de la commune brutal et restrictif depuis une bonne dizaine d’ années. Rien de nouveau sous le soleil sauf que les langues se délient.
    C’ est très bien.

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