La manufacture Gerbe a fait faillite, voilà la triste réalité des choses. L’une des plus anciennes entreprises centenaires de textile en France a mis la clé sous la porte, faute d’un repreneur capable de relancer « la machine ». Gerbe fut mise en liquidation judiciaire le 10 septembre dernier.
Ce mercredi 20 janvier 2021, tout ce qui restait comme machines et autres matériels encore en place sur le site à Saint-Vallier a été mis aux enchères ce matin, sachant que début novembre 2020, le stock de collants et de bas a été attribué au site en ligne showroomprive.com pour 355 000 €. Le plus intéressant, évidemment.
Ainsi, la vente aux enchères coïncidait avec le premier jours des soldes.
Aussi, ce mercredi, d’anciens de la maison Gerbe espéraient conserver un petit bout de ce patrimoine, garder chez eux par nostalgie, une machine sur laquelle ils avaient mis tout leur coeur à l’ouvrage.
Hélas, madame le commissaire priseur de Chalon-sur-Saône, Virginie Pillon, annonce qu’elle a eu des propositions pour la totalité du site, exceptés les stocks écrus (bas et collants à terminer) et les jambes qui servent de présentation.
Ils sont donc trois acquéreurs dans la cour, face au bâtiment, à démarrer les enchères de la totalité du site à 50 000 €, somme fixée par Virginie Pillon. En même pas cinq minutes, les enchères montent, 55 000, 56 000, 57 000, 58 000, 59 000 et 60 000 €.
« Adjugé à 60 000 € » lance madame le commissaire priseur. Dans la cour, un homme ne montre aucun signe extérieur de satisfaction, il reste impassible. Acheter du matériel d’entreprises en faillite, c’est son métier.
Les jambes, elles sont difficiles à trouver
André Wyss est de Montélimar, il fait de la récupération, achat-vente de matériel professionnel. « J’ai des clients potentiels » dit-il. Il vient d’acquérir environ 300 machines qui ont fait les beaux jours de la manufacture Gerbe.
Parmi ces machines, certaines sont abîmées ou obsolètes » fait remarquer Virginie Pillon. Alors le tout à 60 000 €, « je pense avoir bien vendu » ajoute-t-elle. Elle espérait vendre à l’unité mais avec la crise sanitaire, des acheteurs étrangers n’ont pas pu se déplacer, notamment des pays du Maghreb.
Le stock de collants et bas écrus (80 000 pièces) et les jambes (environ 300) a été attribué au prix de 8000 € à un acquéreur des Cévennes, tout heureux de son investissement. « Des jambes, c’est très difficile à trouver » dit-il. Une bonne affaire… financière, assurément. C’est tout l’intérêt de ces ventes aux enchères.
Deux véhicules non-roulants, pour de la pièce détachée sont partis pour 100 et 150 €.
Aujourd’hui mercredi 20 janvier 2021, la manufacture Gerbe à Saint-Vallier a rendu son dernier souffle. Une mort lente. Gerbe était en phase terminale, elle se savait atteinte d’un mal incurable.
Le fantôme Gerbe va désormais planer de longues années sur Saint-Vallier.
Regrets éternels.
Jean Bernard
Manufacture Gerbe – showromprive.com remporte le stock – L’infoRmateur de Bourgogne
Honteux ! Une entreprise créée en 1904 qui a employé plus de 500 personnes, fait vivre des familles, innové, une marque centenaire vendue pour une bouchée de pain, tout ce travail, une entreprise classée au patrimoine vivant, l’entreprise qui a inventée les bas, entre les mains de financiers et de banques (Paribas, un fond de pension Anglais, une fille à papa chinoise à qui on offre une entreprise en France pour s’occuper et qui nous la ruine, n’y a t’il pas de femmes qui portent des bas en Chine? ) le seul but de toutes ces structures, c’est de sucer la bête jusqu’à la mort ou piller les savoir-faire pour délocaliser et faire la même chose pour 10 fois moins cher, franchement c’est l’écoeurement.
Après Blanchard , Alliot, Munzig, Clayeux, PPM(Konecranes), éolane, et d’autres…au suivant , Michelin? Robot coupe ? et tout ça sans une larme.
ou va t’on comme ça, je me le demande, moi aussi j’aime Montceau, mais pas comme ça…
Edgard
Bonjour non vous faites erreur pas 500 personnes mais 1000 personnes au début de la construction de cette entreprise
Le problème n’est pas que des entreprises ferment, cela fait partie de leur vie.
Mais pourquoi aussi peu d’entreprises ouvrent dans le bassin minier ?
Les habitants de cette région devraient se poser la question.
Qu’en pensent tous nos élus ?
Le Bassin minier se meurt et personne ne réagit.
On couvre toutes les friches avec des panneaux solaires, histoire de cacher la misère.
On aura de l’énergie mais pas d’emplois pour nos jeunes.
Jarrot, Lagrange, Mazurek, Philibert et consort ne vont bientôt régner que sur des villes fantômes, des ruines balayées par le vent et envahies par les buissons.
Se rendent-ils compte qu’ ils font déjà partie de l’histoire et qu’ils n’ont plus d’avenir ?
En quoi les élus sont ils responsables ?
Les élus ont fait en sorte qu’il y ait de moyens de communication : TGV, RCEA, Autoroute à proximité. Qu’il y ait des zones industrielles et d’activité viabilisées et prêtes à l’emploi. Il y a des universités au Creusot, un IUT, des BTS, des Lycée professionnels.
Les habitants du bassin minier devraient plutôt se poser la question de comprendre pourquoi ils ne sont pas capable de créer des entreprises ou d’être attractifs pour que des entreprises viennent s’implanter dans la région.
Lili, comme tous les habitants du bassin minier, remettez vous en cause et arrêter d’exiger des élus des choses qui ne sont pas de leur responsabilité, mais de la votre entre autres.
Ayant passé ma carrière à former les jeunes, je pense avoir fait ma part du boulot.
Quand des entreprises ferment parce que des actionnaires veulent faire plus de bénéfices, c’est une chose que je ne peux accepter.
Aujourd’hui, pour vivre décemment, il vaut mieux avoir un bel héritage et un bon portefeuille d’actions, que naître dans une famille modeste, avoir fait de bonnes études et chercher un job honnête.
Le problème, c’est la spéculation, la recherche du profit par la classe supérieure, les loups de Wall Street et d’ailleurs.
Et nos petits élus locaux se contentent de leurs petits pouvoirs et de leurs indemnités assez confortables, tout va bien pour eux !
Mais à quoi servent-ils encore ?
« Le problème n’est pas que des entreprises ferment, cela fait partie de leur vie » : en quoi poser ce pré-requis semble évident?
Je préfère celui-ci : « l’emploi est un choix collectif ». Au lieu de fermer (pourquoi ferment-elles? « follow the monney »), ne pourraient-elles pas se transformer, évoluer…. sans casse sociale? Où sont les structures d’accompagnement pour cela? Rien, absolument RIEN d’économique ne peut se faire SEUL!!! C’est un dialogue permanent à trois : Investisseurs, employés et structures publiques.
Même lorsqu’on monte seul un magasin, on a besoin de clients, donc on ne vit JAMAIS en autarcie complète, sauf les ermites des déserts qui n’utilisent pas de brosse à dents…..
C’est un peu facile de culpabiliser les habitants du bassin minier et leurs soi-disant « incapacités ». Au contraire, c’est en croyant en eux que l’on peut parvenir à des résultats.
Et bien Philo, que ceux qui se plaignent continuent à se plaindre, c’est de cette manière certainement que l’on pourra croire en eux comme vous dites.
Comme le dit la célèbre maxime « Si tu croises les bras, croise aussi les doigts ».
Là, c’est très intéressant. Cela nous permet de réfléchir à pourquoi les plaignants se plaignent, puis envisager des solutions. Nous entrons dans la psychologie sociale et comportementale, un très vaste chantier qui n’en est qu’à ses prémices (seulement 1 siècle depuis Gustave Le Bon).
À chaque problème sa solution corrélée. Mais hélas, pour le moment, l’habitude humaine est de contourner très souvent les problèmes, de proposer une solution qui n’a rien à voir avec le problème initial. C’est ainsi que nos sociétés n’avancent pas, et que élections après élections, nous n’arrivons pas à mettre en place cette société équilibrée où chacun trouverait la place qui est la sienne propre et en plein épanouissement.
Quand vous aurez compris vous les gens de gauche ,que le but d’une entreprise c’est de faire de l’argent est non pas de nourrir des bouches..la FRANCE arrivera peut-être à s’en sortir…et l’état n’a rien à faire là dedans En FRANCE les entreprises ne s’en sortent pas..car matraquées de charges à tout va..et au bout du compte elles licencient et à terme c’est le dépôt de bilan..le capitalisme c’est çà…le socialisme ne fera jamais d’argent et crévera la bouche ouverte..(ex URSS,Chine passée à l’économie de marché..et d’autres qui crèvent à petits feux…!!!
En échange des « charges », que propose-t-on en face? Par exemple Pôle emploi, un organisme qui permet (quand il fonctionne) de reclasser les populations sans emploi.
Imaginons maintenant, moins de charges et donc l’obligation légale aux frais de l’entreprise d’organiser les reclassements, selon la Déclaration des Droits de l’Homme, article 23 : « toute personne a droit au travail », ou de payer la facture de Pôle emploi à son juste prix (les gens ne sont pas des « kleenex »!)
Imaginons les entreprises prendre en charge les arrêts maladies de ses employés sans l’aide de la Sécurité Sociale
Imaginons les entreprises entretenir les 100 m2 de goudron pour le parking de ladite entreprise, payer au juste tarif les tuyaux d’arrivée d’eau, de gaz, d’électricité, de fibre sans que l’État n’ait subventionné aucun de ces fournitures vitales (car, c’est bien connu, l’État ne donne aucun argent aux entreprises…. Ah! Tiens! si…. peut-être…. à vérifier….)
Imaginons les entreprises payer le coût réel de l’école, des universités pour former ses employés, ses techniciens et ses cadres….. etc…. etc…..
Chiche? moins de charge, mais dans ce cas, vous payez vos factures, l’économie libérale, c’est donnant-donnant! C’est bien ce que vous voulez?
Le problème n’est donc pas là! Le problème principal sont les emplois improductifs, ceux qui fabriquent de la paperasse inutile ou ceux qui détruisent la planète et entraînent des coûts exorbitant pour les réparations.
Mais peut-être certains préfèreraient « la loi de la jungle » du genre : « débrouillez-vous, moi, je prends ce qui me revient », ceci ressemblerait à l’école maternelle où on se bagarre pour un camion plus qu’à une société mature où on se serre les coudes pour partager un Monde viable ou chacun trouverait sa place tant individuellement avec sa part de liberté, que dans un groupe d’amis partageant des valeurs communes et dans un groupe social se respectant mutuellement malgré des différences. La liberté ne peut pas fonctionner sans la responsabilité.
Chacun sa façon de voir la vie……
Existe t’il une solution, surtout en tenant compte que les « acquis » ne sauraient être remis en cause ?
https://major-prepa.com/geopolitique/modele-social-pays-nordiques/
« »Dès lors, même si ce modèle est très attrayant pour certains des dirigeants européens, la difficulté de mise en place réside majoritairement dans la difficulté voire l’impossibilité des citoyens à accepter de tels changements, car si la finalité sociale pourrait s’avérer meilleure, il faut parfois passer par des mesures drastiques. » »
« »un tel modèle ne semble pas pouvoir exister sans une éthique protestante, fortement présente dans les pays nordiques et absente chez des Français de culture catholique. » »
Inquiétant ; la pandémie va fortement modifier notre société.
Ne serait ce pas le bon moment de lancer des réformes fondamentales ?
Ce qui, pour moi est acquis, c’est que nos états majors ne sont pas compétents pour gérer quelque crise que ce soit. Tout au plus peuvent ils créer de la dette en distribuant des subsistes
Euh… subsides !!!!
Encore une usine de fermer Je me demande comment ça va allier vas faire pour rentrer de l’argent dans les caisses car tout ferme la manufacture gerbe PPM il reste pas grand chose comment ils vont faire bonne question
Merci les élus de Saint Vallier je sais pas comment vous allez faire car gerbe Terex
Comment vous allez faire faire rentrer de l’argent dans vos caisses il reste presque plus d’usine et très peux de commerçants.
Lundi je suis allé à l’usine Gerbe pour essayer de voir et surtout d’acheter certaines choses
Déjà vous arrivez il y avait deux couples et deux hommes si vous voulez quelque chose il fallait demander le tarif à un des quatre hommes
Le pire c’est qu’on vous dit d’entrée pas de facture paiement espèces.
Et en allant voir à l’autre Bout de l’usine pour montrer se que je voulais et savoir le tarif j’ai discuté avec l’un d’entre eux et j’ai posé quelques questions pour savoir ce qu’ils vont faire de tout ça d’entrée ils ont regardé directement les machines pour regarder le toit je vais demander pourquoi il m’ a dit que c’était des ferrailleur ils sont là pour récupérer toute la ferraille.
C’est une famille de ferrailleur dans le bas de la France et j’en dirai pas plus
Alors j’ai fait le tour avec cette personne qui Me donnais des tarifs assez elevé a tomber le cul par terre.
Juste une petite idée Des simples chaises qui se trouvait À la cafétéria 25 € une chaise ça coûte un peu cher. Je sais qu’il faut rembourser les 60 000 € mais quand même.
En faisant un tour de l’usine ça me faisait mal au cœur de voir ça j’ai honte d’être français merci les élus de Saint-Vallier je pense que si vous avez pas 60 000€ dans les caisses peut être c’est mieux de s’occuper de l’hôtel Frisot qu’une usine de plus de 115 ans
Merci
C’est malheureusement le cas quasi systématique suite aux liquidations.
On peut aussi parler le la responsabilité des tribunaux de commerces… (qu’il faudrait réformer d’urgence!!), ainsi que leurs mandataires judiciaires et autres commissaires priseurs qui ne sont là que pour toucher des % le jour J… et surtout sans se poser de question sur le fond…
Au final l’entreprise disparait, les créanciers ne touchent rien.
Seuls les réseaux (…) qui récupèrent des lots pour presque rien vont en tirer du bénef. Fin du bal et à la suivante…
Et chaque semaine des dizaines d’entreprises de toutes tailles sont démembrées comme ça… en pays montcellien comme partout en France!
Bjr, je suis une ancienne demonstratrice,33 ans de vente ,avec un super chiffre,d affaire, je suis toute retournée, d avoir compris la fin de Gerbe,et Dior, une énorme, usine,un savoir-faire extraordinaire,.des collègues super et dévouées a cette entreprise.RoseAnne de Nantes.