Entre particuliers et artisans, neuf fois sur dix, tout se passe bien. Les travaux sont réalisés comme prévu et tout le monde est content. Parfois, hélas un grain de sable vient enrayer la machine et elle se grippe.
Une habitante de Rozelay avait déjà fait appel à un artisan pour rénover sa salle à manger. Sans souci. Elle le sollicite de nouveau pour refaire sa cuisine. « J’ai signé le devis en septembre 2020 » dit-elle. Le montant s’élevait à plus de 7000 €.
Les travaux débutent, l’artisan abat une cloison, démonte le radiateur, l’ancienne cuisine mais c’est long. « Il a fait le plafond, installé les meubles sans les portes et les tiroirs, les peintures ne sont pas faites, le radiateur est n’est pas remonté et le sol n’est pas fait non plus » énumère la dame. « Le 17 mai , il revient avec une facture de 4493.98 €. Je lui avais déjà versé 1600 € » explique-t-elle.
Madame n’est pas contente, les travaux ne sont pas terminés, alors elle signe la facture et lui fait un chèque de 2000 € quand bien même estime-t-elle que l’artisan n’a pas respecté les délais ni le devis. En son fort intérieur, elle ne lui doit plus rien.
Face à cet imbroglio, la retraitée s’adresse au conciliateur de justice « mais il n’y a pas eu d’entente avec l’artisan » dit-elle.
« J’ai fait un procès verbal d’échec » se souvient le conciliateur ». Alors la dame est allée au tribunal de proximité du Creusot. L’artisan lui, réclamait ses 1993.98 €. « Mais attention, ce n’est parce que vous allez au tribunal que vous allez gagner. Mieux vaut un médiocre arrangement qu’un procès » analyse le conciliateur.
En effet, le tribunal tranche, l’habitante de Perrecy-les-Forges est déboutée de sa demande en dommage-intérêts et doit payer à l’artisan la somme de 1993.98 € et même 2157.18 € avec les frais de l’huissier.
En somme, elle n’aurait jamais dû signer la facture en mai 2021. Il lui en a coûté 3000 € supplémentaires pour finir les travaux de sa cuisine.
J.B.
La cuisine est achevée, mais à quel prix !
