La chaleur humaine n’a pas d’équivalent, on parle bien évidemment celle du cœur, celui des membres de RESF (réseau éducation sans frontières) qui, ce samedi organisait à la salle des fêtes du Bois du Verne à Montceau-les-Mines, le goûter de janvier.
L’occasion de prendre des nouvelles des familles du Bassin minier que le réseau aide, l’occasion surtout d’oublier un instant les tracas administratifs. « Nous soutenons entre 40 à 50 familles, plus de 1000 personnes » rappelait-on. Comme par exemple la famille Sargsyan avec ses deux enfants, qui bien qu’en France depuis cinq ans, a été aimablement invitée à quitter notre pays sans délai et pourrait même faire l’objet d’un départ forcé comme le stipulait un courrier du préfet.
Samedi, Eliana et Andranik Sargsyan sont restés chez eux « tellement ils sont effondrés » indiquait Henri Gaudin, membre de RESF. Les deux enfants, néanmoins, ont profité de cet après-midi de détente.
Ce côté obscur, RESF l’a évoqué à son assemblée générale qui a suivi. « Notre activité est très inquiétante, les familles sont trop souvent déboutées de leur droit d’asile. Et qui plus est, la circulaire Valls n’est plus appliquée (après 5 ans en France et certains critères, vous pouvez obtenir le droit d’asile) » soulignait la présidente Martine Boguet.
Dans leur soutien au quotidien, RESF compte sur l’aide des communes du Bassin minier, avec des subventions, rien d’extraordinaire (100€ à Blanzy, 500€ à Montceau) ou des prêts de salle comme à Saint-Vallier et les autres villes également.
J.B.