Sans doute l’avez vous aperçu dans son kayak naviguer sur le lac du Plessis à Montceau. Pratiquement tous les jours, il aligne les tours sur l’eau, le dimanche il vient même à deux reprises à bord de son kayak rouge et blanc flanqué de l’abréviation FRA (pour France) et du logo EDF.
Aux dernières nouvelles, Montceau ne compte pas de club de canoë-kayak et rares sont les céistes à pagayer sur les eaux du Plessis.
Alors qui est-il ? Il fait polytechnique à Palaiseau, l’école surnommée l’X. Bernard Arnault et Carlos Ghosn ont précédé Augustin Reboul, originaire de Joinville-le-Pont dans le 94, la région parisienne. « Dans le cadre de ma première année d’ingénieur, je fais du soutien aux élèves de la classe préparatoire au lycée Parriat. Mon stage se termine en avril » explique-t-il alors qu’il vient d’en finir ce dimanche matin avec sa première dose d’entraînement.
Tête pensante et intelligente, Augustin Reboul, 20 ans, est aussi un athlète de haut niveau. « Quand j’étais au lycée, j’ai participé aux championnats du monde et d’Europe en kayak de descente », un discipline en rivière qui, hélas n’est pas une discipline olympique. Dommage car notre champion » de la tête et des bras » a été sacré en sprint champion du monde mais également en k1 classic par équipes et d’Europe chez les juniors en 2017 et 2018 avec l’équipe de France.
A le regarder pagayer, on se doute bien qu’il ne fait pas semblant, sa cadence de bras est impressionnante. « Je m’entraîne pour préparer les sélections en équipes de France qui doivent avoir lieu en avril avant les championnats d’Europe en Slovénie. Mais auront-ils lieu, c’est toute la question ».
De l’internat du lycée Parriat au lac du Plessis, il n’y a qu’un coup de pagaie. Il arrive et repart avec son kayak sur l’épaule. « Ce plan d’eau est très agréable même s’il est un peu petit mais très intéressant, souligne Augustin Reboul.
A moins d’une eau prise dans la glace, rien ne peut entacher sa détermination. Le sport de l’Xtrême, il adore.
« Je rentre pour prendre une bonne douche bien chaude » lance-t-il. Il l’a bien méritée.
Jean Bernard