Y’en a qui ont essayé… On ne succède pas à madame Françoise Riffaut d’un simple coup de peigne pour faire disparaître une mèche rebelle. Quand en décembre 2015, le 7 très précisément, Emilie reprend la salon de coiffure au 16 rue de Cluny à Montceau-les-Mines, d’autres ont tenté mais jamais la mise en plis n’a tenu.
Emilie a fait preuve d’audace et d’ambition et pourtant, pour rien au monde elle souhaitait s’installer à Montceau-les-Mines, elle qui a grandi au pays des Schneider. Huit ans après, son salon Mill’N Hair, sous l’effet d’un brushing, a pris du volume.
Montceau-les-Mines l’a accueillie, elle y habite et ne regrette pas son choix. Alors qu’elle est en poste à Autun, elle décide de suivre son patron à Juan-les-Pins dans un salon franchisé, Eric Zemmour. Aujourd’hui, Emilie en sourit. « Eric Zemmour, le coiffeur, le pauvre ».
Mais dans le Sud, ça ne fonctionne pas, alors notre coiffeuse revient sur les terres bourguignonnes. Voler de salon en salon de coiffure ne la fait plus rêver. Elle cherche un point de chute. « Allez voir celui rue de Cluny à Montceau » lui dit-on. Elle passe devant presque à contrecoeur et « j’ai eu le coup de coeur ». Super, « il y a même un parking ».
Le salon a pris de l’ampleur. Désormais, elles sont quatre, Emilie évidemment, Marine, Lauranne et une apprentie, Ilayda à prendre soin de la clientèle, homme et femme. « J’ai une équipe hors pair, les filles me suivent dans toutes mes idées. Elle sont des collègues et même de la famille » confie Emilie.
De l’or, du noir et du blanc, classe et sans excès
« Et puis j’ai ma maman, Véronique. Elle est toujours là pour m’aider, me soutenir. Elle vient tous les jours ». Une maman qui rêvait aussi du métier de coiffeuse, « mais elle n’a jamais pu l’assouvir » souffle sa fille.
Arrive 2023, l’année des bonnes résolutions et en particulier, donner un nouveau look au salon. « J’ai fait appel à Isabelle Gradel, architecte d’intérieur de Chalon-sur-Saône. C’est quelqu’un de talentueux. J’ai fermé le salon du 1er au 18 janvier et voilà le résultat » admire encore Emilie.
Le salon lui ressemble. Du noir, de l’or et du blanc, « ces petites touches qui sortent de l’ordinaire. Je suis un peu comme ça » dit-elle avec ses cheveux parés d’or et de noir.
Coiffeuse, cheffe d’entreprise, Emilie a pris le bon plis. « Toute petite je voulais être coiffeuse. C’était ça et rien d’autre. L’école, ce n’était pas mon truc. Je suis quand même allée jusqu’au bac de commerce ». En revanche à l’école de coiffure à Dijon, Emilie excelle.
Son métier, elle le vit avec passion. Dans son salon, « j’y suis corps et âme » et la voici prête à se lancer dans de nouvelles aventures. Elle aimerait ouvrir un second salon et donner leur chance à ses employées parce que « j’ai une énorme reconnaissance envers elles ».
La vie d’Emilie ne manque pas de sel ni d’ambition, « j’ai une idée à la minute ». Il faut juste la suivre…
Vous prendrez bien une coupe ? Avec plaisir !
Jean Bernard