La mairie est sa seconde maison mais au mois de mars 2020, il va l’abandonner. La quitter est plus noble. Claudius Michel a décidé de tirer un trait sur sa longue carrière politique à Perrecy-les-Forges.
Il n’a jamais eu de grandes ambitions personnelles. Ce qu’il a fait, c’est pour sa commune et uniquement sa commune et les 1700 administrés. On l’appelle pour des grenouilles dans une piscine, des chats errants et la vitesse excessive des véhicules dans le centre du bourg. Il est même traité d’assassin quand voici trois ans, il décide de faire abattre un chêne au bord du parking de l’école pour sa dangerosité. La vie ordinaire et tumultueuse d’un premier magistrat.
En revanche, Claudius Michel observe une chose au bout de tant d’années, « aujourd’hui les gens sont méchants. Ce dernier mandat est le plus dur » assure-t-il alors qu’il ne souhait pas se représenter en 2014. Mais une liste contre lui et les associations à ses côtés font que, finalement il est réélu au premier tour avec 65% des voix.
A 75 ans _ il ne les fait pas _ , élu depuis 1989, d’abord comme conseiller municipal puis deux mandats de premier adjoint et enfin deux en tant que maire, Claudius Michel regarde très peu derrière lui. « J’ai surtout appris beaucoup de choses » reconnaît-il.
Natif de Suin (du bas de la butte), il arrive en 1955 à Perrecy-les-Forges. Son père est fermier à la Chassagne. « Mon frère a repris la ferme, moi j’ai passé le concours de la Poste ». Il passe deux ans à Paris, revient facteur à Toulon-sur-Arroux puis Perrecy-les-Forges jusqu’en 2000. « Bientôt 20 ans que je suis à la retraite » s’étonne-t-il.
« Tout le monde devrait être conseiller municipal
une fois dans sa vie » (Claudius Michel)
Jamais il ne s’arrête. Facteur, pompier volontaire, conseiller municipal, maire, Claudius Michel ne reste pas en place. « J’ai un caractère jeune » dit-il pour expliquer ce tempérament. Naturellement la politique est venue à lui en 1989, d’abord dans l’opposition, même s’il revendique avoir des idées de droite comme de gauche. En 2014, il a quand même dû se signaler à droite.
L’important est ailleurs, agir quand il faut là où il faut. Il a vu les petits commerces disparaître, alors l’arrivée de Super U a préservé un équilibre dans la commune. « Je suis allé à Paris défendre le dossier, Intermarché à Saint-Vallier et Maxi à Toulon-sur-Arroux étaient contre le projet ». C’est également la rénovation du Prieuré (1.7 M€) et une église fermée pendant quatre ans. « Il reste à faire la toiture, mais ce sera pour la prochaine équipe ». Chacun son tour.
De son bureau au rez de chaussée, Claudius Michel a travaillé sur la future maison médicale dont les travaux devraient débuter en mars prochain. Il aurait aimé aussi voir sortir de terre une salle omnisports. « Nous avons le terrain et puis avec 80% de subventions, c’est le moment d’en profiter » lâche-t-il.
Qui pour le décider après mars 2020 ? Son successeur qui pourrait être Roland Barnet, son actuel adjoint aux travaux qui conduira la liste aux municipales.
Claudius Michel, peu à peu, commence à lever le pied. Il aspire tout simplement à profiter de la vie, de sa famille, ses trois enfants, neuf petits enfants et quatre arrière-petits-enfants. « Et je vais faire de la marche, jardiner ». Madame aura bien du mal à le garder près d’elle très longtemps.
Jean Bernard
Bravo claudius. Excellent maire.
Merci Claudius pour votre dévouement
Monsieur le Maire,
Après tant de dévouement pour ce charmant village, nous vous souhaitons une longue et paisible retraite auprès de votre famille.