Il n’a pas la prétention d’être un artiste mais il a bien l’aspect. Bernard Chanliau occupe son temps. Dans son atelier aménagé dans son sous-sol, il y passe du temps. « J’occupe ma retraite » dit-il tout naturellement. D’un morceau de bois, il en fait un chien, un champignon et même le portrait du général de Gaulle. « C’est entre une heure et cinq à six heures de travail selon les pièces ».
Il aime ça, c’est sa passion, sans doute un reliquat de ses 33 années en intérim en mécanique générale puis 5 années à la SNECMA. « J’étais tourneur ». Alors le bois, il le tourne, le retourne pour lui donner la forme qu’il a choisi. « En ce moment, je suis dans ma période animale ». Mais il suffit de lui demander, « fais-moi un plateau de fromage » et Bernard Chanliau s’exécute. Avec plaisir. Il est même capable de reproduire un plateau du petit déjeuner avec la tasse, la tranche de pain, le pot de confiture et la motte de beurre. On en mangerait.
Il travaille indifféremment le tournage sur bois et le chantournage qui consiste à découper avec minutie les contours ou les yeux du général. « Il ne faut pas se rater sinon il faut tout recommencer ».
Dans une pièce du grenier à laquelle on accède comme dans chambre forte, il expose ses oeuvres. « Je peux en avoir entre 300 et de 400. J’en donne aux copains, aux enfants des copains ». Il a même fabriquer un orgue de Barbarie dont s’est inspiré le Montcellien Daniel Rapin. « Il a améliorer la technique » reconnaît le maître.
Bernard Chanliau travaille essentiellement le bois, » c’est ma matière première que je récupère à droite à gauche. Je fais avec ce que je trouve » même s’il n’est pas évident de se procurer les meilleures essences.
Voici douze ans qu’il est à la retraite, douze ans qu’il s’occupe et passe allégrement du sous-sol au grenier. « Je ne suis pas un mec qui reste le nez coller à la télévision ». Il préfère le bois et ça se voit.
Jean Bernard
Bernard , l’homme qui a du talent a revendre