Depuis vendredi et aujourd’hui encore (les finales), se déroule sur la piste des Alouettes à Montceau-les-Mines, la coupe de France des buggys 1/8 Brushless (électrique) qui rassemble 122 pilotes, organisée par le CMARC (club montcellien d’auto radio commandée).
Mettre au point un de ces petits bolides est aussi complexe qu’un engin de rallye raid. C’est dire la tecnologie. Même le choix des pneumatiques peut s’avérer un casse-tête.
Aux Allouettes, un homme surveille de près les performances des buggys. Sébastien Léonard est le parton de la manufacture 6MIL. Son entreprise située à Auxerre est le seul fabriquant français (ils sont deux en Europe) de pneus. « Nous faisons tout de A à Z, la gomme, la jante, la mousse (les pneus ne sont pas gonflés), le développement, la production » explique-t-il.
Le pneu 6MIK, il est comparable à un pneu de course Michelin. « Les voitures qui évoluent sur la piste en terre sont très puissantes. A l’échelle 1, un véhicule du Dakar prendrait les dunes pour tremplin. Les pneus sont très sollicités ». Un manufacturier a bien tenté de se lancer dans la course mais « il n’a pas poursuivi, le pneu pour les buggys est très technique ».
6MIK existe depuis quatorze ans et emploie six personnes. « Nous fabriquons 50 000 pneus dans l’année que nous vendons principalement en Europe mais également en Australie, en Afrique du Sud malgré la forte concurrence américaine et italienne » révèle Sébastien Léonard.
Il est ancien champion du monde en 1994 sur piste, plusieurs fois champions de France et finaliste du championnat du monde tout terrain. Il en connaît donc un rayon lui le spécialiste du pneu. « Ici à Montceau, la moitié du plateau est équipé de 6MIK » précise-t-il. Les meilleurs roulent avec du 6MIK dont quatre ont réalisé les meilleures performances ce samedi aux essais.
Comme en F1, les pilotes des buggys ont le choix entre plusieurs pneus avec différents picots, différentes gommes. Une paire coûte 18 €.
Ces pneumatiques de petites tailles, 6MIK les distribue en magasin, « nous ne vendons pas au public », précise le patron qui garde toujours un oeil sur les pilotes. « Je suis là également pour les conseiller, les faire progresser ».
Ses recommandations sont précieuses. Sébastien Léonard est un homme très écouté dans les travées du circuit des Alouettes.
Jean Bernard