L’image est symbolique mais pleine de bon sens quand Claire Mallard, tête de liste en Saône-et-Loire aux élections régionales Bourgogne – Franche-Comté, inaugure avec ses colistiers, en gare de Montceau-les-Mines, la station train-tram communautaire.
Sans vouloir rejeter la voiture, les membres Ecologistes et Solidaires, roulent en direction du développement ferroviaire dans la Région, ce qu’on appelle le développement des mobilités douces en association avec le bus _ et une synchronisation parfaite _ pour quadriller les terres les plus reculées.
Certes, la voiture électrique est une alternative mais elle ne saurait être la seule et unique réponse pour se déplacer sur le territoire d’où cette idée de proposer le train-tram, portée notamment par Energies Citoyennes à Montceau-les-Mines. « C’est avant tout une volonté politique » souligne Claire Mallard. Ce qui a été possible de réaliser pour la RCEA, pourquoi ne le serait-il pas sur le ferroviaire ? « C’est une volonté politique » rappelle-t-elle.
Jacques Turpin a étudié le dossier. Déjà, dans notre région, « c’est le tout voiture » dit-il. « Alors pourquoi ne pas mettre un train avec des dessertes de proximité sur la ligne Génelard – Saint-Symphorien-de-Marmagne avec entre 14 à 17 arrêts ? »
L’hydrogène, nouvelle valeur marchande
Seulement sur Montceau, le train-tram desservirait la Saule, la gare, la mairie et le Bois Roulot. « Ce dossier existe depuis 2012, il mériterait une attention particulière de la Région » remarque Jacques Turpin.
Comme souvent, les élus se heurtent au financement. « Mais a-t-on besoin d’une phase 2 de Ligne à Grande Vitesse ? Cet argent, nous pourrions le réinvestir dans les transports au quotidien » fait remarquer Claire Mallard.
Se déplacer en train, en train-tram, c’est parfait mais encore faut-il une vraie interconnexion avec la gare TGV. « Pourquoi la gare TGV Creusot-Montceau n’est-elle pas sur la gare de Montchanin ? » interroge Jacques Turpin. Le sujet est d’actualité, il revient régulièrement à la communauté urbaine, et même si la volonté s’affiche, les vaches auront tout le temps de voir passer les études. C’est un véritable noeud ferroviaire à défaire.
Reste aujourd’hui à se déterminer sur l’énergie qui alimentera les trains, notamment les TER ou le train-tram. L’hydrogène va vraisemblablement arriver en force et nécessiter, là encore, des études et de la recherche. Mais pour les Verts, produire de l’électricité verte à partir de l’hydrogène, c’est se passer du nucléaire et favoriser les énergies renouvelables, le photovoltaïque ou encore l’éolien, « à condition de retravailler le schéma car pas question d’implanter des éoliennes n’importe où » admet la tête de liste Ecologistes et Solidaires du département.
Après, les Verts ne pourront pas arriver seuls à la têtes de la région Bourgogne – Franche-Comté. L’alliance au second tour avec la liste PS de Marie-Guite Dufay est sur les rails.
Jean Bernard