Membre du Parti de la gauche européenne – Section du Bassin minier –
Retraites : le combat continue ! Construisons une autre majorité politique !
À neuf voix près, la motion de censure n’a pas été adoptée. Quel naufrage pour le gouvernement !
Cette réforme reste illégitime. Le combat continue car une majorité de progrès existe toujours dans notre pays contre cette réforme. Depuis le recours au 49-3, la révolte n’a fait que grandir. Les grèves reconductibles se maintiennent dans de nombreux secteurs, elles s’ancrent dans plusieurs d’entre eux, elles commencent à peser sur l’activité économique.
Face au chaos provoqué par le président de la République et son gouvernement, nous devons répondre par notre unité, notre détermination à faire retirer cette réforme, et cela dans le respect de la démocratie. Face à la monarchie présidentielle qui fracture notre pays, face à la menace de dissolution de l’Assemblée nationale, j’appelle d’abord au retrait de cette réforme, seule exigence
portée par nos concitoyens aujourd’hui.
Nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour la mettre en échec : recours au Conseil constitutionnel, référendum d’initiative partagée pour redonner à notre peuple les moyens d’imposer le retrait du projet gouvernemental, mobilisations à l’appel de l’intersyndicale.
Retrouvons-nous jeudi 23 mars pour manifester avec l’objectif d’en faire une nouvelle journée d’action exceptionnelle.
Nous pouvons gagner en obtenant le retrait du projet ! L’avenir du pays se joue en ce moment. Le camp de la gauche, du progrès et de la justice sociale sort renforcé de cette bataille.
Les organisations syndicales, depuis le 19 janvier, date de la première manifestation, ont été exemplaires. Elles ont multiplié les propositions alternatives à l’allongement de l’âge de départ, elles ont continuellement tendu la main au gouvernement et au président de la République, elles ont organisé des manifestations massives, exceptionnelles, joyeuses et déterminées.
Les forces politiques de gauche et écologistes, PCF, PS, LFI, EELV, GénérationS, GRS, avec leurs parlementaires présents au sein des sept groupes du Sénat et de l’Assemblée nationale, ont montré par leur mobilisation, par de nombreux amendements communs, qu’une réforme progressiste des retraites était possible, elles ont uni leurs forces pour décrypter la réforme
gouvernementale, elles se sont mobilisé dans des meetings communs. Elles ont travaillé en liaison constante avec les organisations syndicales, en collant au plus près de leurs attentes.
Tous ensemble, à travers manifestations, grèves, batailles parlementaires, nous avons construit un puissant mouvement exemplaire. Face à un pouvoir ultraminoritaire dans le pays, j’appelle à construire une alternative de progrès, rassemblant l’ensemble des forces de gauche, travaillant avec les organisations syndicales, respectant la démocratie sociale. Construisons un pacte pour le redressement social et démocratique de la France, en vue d’une majorité et d’un gouvernement de la gauche et des écologistes uni et respectueux des organisations syndicales.
Contrairement à ce que l’on entend trop souvent, l’extrême droite perd du terrain. Cette extrême droite, en effet, qu’a-t-elle fait ? Rien ou si peu. Rien dans les mobilisations, rien au Parlement, rien dans les propositions hormis une terrible suppression des cotisations sociales sur les salaires, privant notre Sécurité sociale de tout financement. Elle refuse d’augmenter le Smic, de rétablir l’ISF et elle n’a de cesse de s’attaquer à notre modèle social et aux syndicats autant qu’à nos compatriotes d’origine étrangère dont elle fait des boucs émissaires.
Le camp du progrès et de la justice sociale a une responsabilité historique. Forces de gauche et forces syndicales, dans le respect du rôle de chacun et de nos différences, l’avenir est désormais de notre côté !
(Fabien Roussel, député du Nord et secrétaire national du PCF)
Toutes et tous ensemble aux côtés des organisations syndicales
le jeudi 23 mars à 14h30 mairie de Montceau-les-Mines