Tout est bon dans le cochon, mais parfois le porc change de nationalité, alors que l’on devrait lire « carne de cerdo” l’étiquette du jambon blanc (jamón cocido) mentionne « fabriqué en France » sans mention de la provenance de la viande.
Rappelons que « fabriqué en France, ne veut pas dire produit en France ». Cf. notre article https://linformateurdebourgogne.com/mefiance-quand-une-etiquette-en-cache-une-autre-bis/
La filière est en émoi. Les industriels sont accusés de « contourner » la législation en matière d’étiquetage.
Le consommateur croit acheter du jambon français, Monsieur, bien de chez nous élevé avec amour dans d’énormes porcheries industrielles et achète du Cerdo encore plus mal élevé outre Pyrénées.
D’aucuns diraient, « allez chez votre charcutier du coin dont vous savez qu’il favorise les élevages traditionnels locaux, ou comme certain élève lui-même ses porcs. »
Pire, à la FNSEA, on cite le cas de sachets de jambon espagnol portant en exergue la photo d’un groupe d’éleveurs français participant au lancement d’une gamme de jambon d’origine France sans OGM et sans antibiotiques. Drôle, Non ?
La tromperie est manifeste tout de même.
Après la vache folle, les poulets à la dioxine, le vin rosé de Provence espagnol, la viande de cheval dans les raviolis, etc., etc. devra-t-on élever nous même nos cochons pour être certains de manger du jambon français, Monsieur, sain et goûtu ?
Parce qu’en plus, français, espagnol ou de n’importe où, le jambon industriel n’a plus aucun goût, il est trop rose et contient mille choses qui ne devraient pas s’y trouver… glucose, sodium, E bidule, E machin, etc.
Tout est bon dans le cochon, mais bien des fois on souhaiterait que ça y reste et que ça ne vienne pas dans nos assiettes.
À compter du 12 septembre prochain, le projet de loi « Agriculture et Alimentation » sera de nouveau examiné à l’Assemblée nationale.
Croisons les doigts.
Gilles DESNOIX
