Le gouvernement vient de décider que France Ô va disparaître de la TNT au profit d’une « amélioration très significative de la visibilité des Outre-mer dans les programmes à forte audience des chaînes de France Télévisions ».
Qu’en bois de fer cela est si bien dit !
« amélioration très significative de la visibilité des Outre-mer ? » cela voudrait dire que la chaîne qui était consacrée aux ultramarins ne servait à rien, n’en disait rien, ne donnait aucune visibilité de quoi que ce soit ? Pwoblem non ?
La suppression de France Ô doit permettre un renforcement des médias publics ultramarins (le réseau des Outre-mer) et d’un « portail numérique enrichi », assure Édouard Philippe.
Donc c’est un renfermement sur le local et une prime donnée au Net, à la publicité ? Et nous alors, téléspectateurs attentifs de France ô même si nous n’avons aucune racine ultramarine ?
En fait il semble que si l’on parle de qualité (amélioration très significative) c’est pour mieux réduire les quantités. Et ces quantités c’est 190 millions d’€ d’ici 2022.
190 millions c’est le montant des économies à faire sur l’audiovisuel public. Le partage se ferait ainsi : 160 millions pour France Télévisions, 20 millions pour Radio France, 10 millions à la charge d’Arte, l’Institut national de l’audiovisuel (INA), TV5Monde, France Médias Monde (France 24 et RFI).
En 2019 ce seront 35 millions d’économies dont 25 à la charge de France Télévisions, d’après la ministre de la Culture.
« France Ô et les Outre-mer sacrifiés sur l’autel de la finance [Collectif des salariés #SauvonsFranceÔ] ./… nous dénonçons avec la plus grande fermeté le manque de respect, de volonté et d’ambition pour les Outre-mer ».
La disparition programmée de France ô fait suite à la suppression de France 4 en hertzien. Les canaux de ces deux chaînes devront être libres dès 2020.
Gilles DESNOIX