Il y a bien longtemps que l’aérodrome de Pouilloux n’avait connu une telle effervescence. Avec la crise sanitaire _ toujours la même rengaine _ même si les avions de l’aéroclub prennent toujours les airs, sur le tarmac et au club house, les activités ne défrayent pas la chronique.
Et pourtant, ce week-end, une équipe d’une trentaine de personnes, a pris possession des lieux pour un shooting photo en lien avec l’aviation et la moto. Un vol au-dessus d’un nid de coucou mais sans Milos Forman. La version polliacienne est d’une autre teneur, une toute autre approche. Plutôt la belle et la machine.
En fait, Hamed, l’un des membres de l’équipe, a un ami qui vole à Pouilloux. D’un autre côté, deux marques parisiennes Artonvel et Head Square, pour les besoins d’un film de promotion, cherchaient un lieu sympa, un peu vintage, loin du tumulte de la Capitale. C’est ainsi que le choix de l’aérodrome de Pouilloux est apparu évident.
Dans l’équipe, ce fut une découverte. « Que votre région est belle. Nous cherchions un aérodrome à taille humaine avec des passionnés qui parlent à des passionnés », souligne Hamed. Le courant est très vite passé entre l’équipe technique et les membres de l’aéroclub du Bassin minier.
L’aérodrome a donc servi, samedi et dimanche, de cadre au shooting par un temps idéal avec un beau ciel bleu et un soleil qui a mis en lumière les mannequins.
Un bon coup de pub pour l’aérodrome
Artonvel, dans la moto, est une marque de prestige, poétique et esthétique qui s’ouvre désormais sur le grand public. « Elle veut toucher une clientèle urbaine, citadine avec un produit phare, la sacoche de jambe qui rappelle celle des pilotes d’avion et leurs poches à la cuisse pour ranger les cartes. Artonvel est spécialisé dans la bagagerie » précise Hamed qui a du mal à rester en place, toujours à courir à droite, à gauche.
Head Square propose des tours de cou qui équipent essentiellement les motards ou encore les adeptes de running. Encore mieux qu’un masque et, surtout, ils sont plus esthétiques.
Ce savant mélange de mode et d’accessoire avec en toile de fond les installations de l’aérodrome de Pouilloux, sans oublier une armada de motos et d’anciens avions de l’armée de l’air, avait pour but de donner à la fois une image dynamique et légendaire aux deux marques parisiennes.
Artonvel et Head Square ont donc baigné le temps d’un week-end dans une ambiance et une atmosphère propres aux images d’une promotion recherchée alors que l’aérodrome de Pouilloux pourra peut-être bénéficié des retombées médiatiques de ce shooting. Dans l’équipe technique, certains ont collaboré sur des films à gros budgets comme Mission Impossible. « On nous demande souvent de rechercher des lieux pour des tournages, désormais nous connaissons cet aérodrome ».
Pouilloux sur grand écran, ce n’est pas une mission impossible.
Jean Bernard