Aux dernières élections municipales à Blanzy, il a été élu sur la liste de Hervé Mazurek (PS). Or, aujourd’hui Sébastien Ratajczak, homme de droite (LR), ne siège plus au conseil municipal et quand bien il occuperait son siège, il rejoindrait l’opposition de droite où ils sont désormais cinq avec pour chef de file, Christian Caton. « Jusqu’aux prochaines élections municipales (2020), je fais la politique de la chaise vide » explique l’opposant au maire de Blanzy.
A 40 ans, Sébastien Ratajczak, policier de son état à Chalon-sur-Saône, pense donc déjà à la prochaine élection municipale et se met en quête de réunir une liste capable de battre le maire actuel en s’appuyant, notamment sur son association « Blanzy autrement » pour « rassembler, organiser et animer le débat, faire germer de nouvelles idées pour construire l’avenir de Blanzy » souligne-t-il. Sans briguer pour autant la tête de liste.
La rupture entre Mazurek et Ratajczak date des dernières élections départementales « quand j’ai soutenu Jean Girardon (UDI) ». Ratajczak (LR), élu sur une liste PS qui soutient un UDI, la pilule n’est pas passée et le maire lui retirait sa délégation. « Mais déjà aux municipales, Hervé Mazurek m’avait certifié qu’il n’y aurait pas le logo PS sur les affiches, or il y figurait » rappelle-t-il encore avec agacement. L’ouverture tentée à droite de Mazurek se refermait.
Engagé en politique en 2014, Sébastien Rataczak a d’abord été MODEM, puis UDI avant de rejoindre LR avant Noël 2017. « Ma famille c’est la droite » clame-t-il. Une droite qui veut faire vaciller le PS à Blanzy, une « ville de 6700 habitants, une ville dortoir » estime-t-il. Il part en guerre aussi sur les frais de fonctionnement de la commune et les « 65% du budget consacrés au personnel ». Au passage, il reconnaît toutefois la qualité et les bienfaits du festival « Blanzy en mars ».
Cependant, Sébastien Ratajczak, outre la gestion, n’apprécie pas la façon d’être et de faire du maire: « Mazurek est un maire autoritaire, acariâtre avec le personnel. En plus, il n’écoute pas l’opposition, il balaye d’un revers de la main », d’où la chaise vide. « Depuis 2015, il existe une forte opposition entre lui et moi ». Le contraire eût été étonnant.
Même si les municipales sont encore loin _ on s’en rapproche chaque jour _ , les hostilités sont d’ores et déjà lancées sur Blanzy et Sébastien Ratajczak avec « Blanzy autrement’ compte bien alimenter le débat. Il s’annonce déjà brûlant et, espérons, constructif.
Jean Bernard
NDLR: Hervé Mazurek n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet.