Le maire, Roland Barnet son premier adjoint, Jean-Paul Baudin devant l’ancien Trésor public.
Après la fermeture du centre des finances publiques le 1er janvier 2021, la municipalité de Perrecy-les-Forges, propriétaire du tènement (le bâtiment du Trésor public et celui qui longe la Grande rue composé de deux logements et de salles de réunion) s’interrogeait sur l’avenir du lieu.
« Dans un premier temps, nous avions décidé de vendre l’ensemble » rappelle Roland Barnet, le maire. Puis une habitante de la commune qui s’occupe déjà une micro-crèche, a soumis l’idée d’en créer une justement dans les anciens locaux du centre des finances.
L’idée est bonne. Une micro-crèche avec 12 places dans un espace de 150 m2, « c’est bon pour l’attractivité de la commune et elle répond à un besoin » indique Jean-Paul Baudin, premier adjoint en charge des finances.
Le projet se monte à 120 000 € dont 90 000 € de subvention. « Un coût correct pour nos finances » admet le premier adjoint. Au fil du temps, le projet évolue, « nous avons même déposé le permis de construire » précise-t-il. Sauf que l’estimation finale tombe et elle fait froid dans le dos. Elle se monte à 560 000 € ! Soit 440 000 € en plus par rapport au premier jet. Bref, c’est intenable.
Là, tout s’écroule chez les élus.
« Il fallait prendre en compte 50 000 € de désamiantage et 80 000 € de réfection du réseau des eaux usées », annonce Jean-Paul Baudin, sans compter les aménagements intérieurs pour être en conformité avec l’accueil des enfants et bien entendu, la hausse du coût des matériaux.
« Nous avions certes droit à la subvention de l’Etat (30% du prix HT) et un maximum de 50 000 € du Département » glisse le premier adjoint. Quant à la subvention de l’Europe, valable pour le projet à 120 000 €, elle n’était plus d’actualité. « Il nous restait à charge, 370 000 € TTC ».
En réunion de commission le 8 novembre dernier, les conseillers municipaux ont tranché, « nous avons décidé, 16 sur 17 présents, d’arrêter le projet de la micro-crèche et nous remettons en vente le tènement immobilier » déclare Roland Barnet.
Une telle dépense aurait plombé les finances locales, déjà que Perrecy-les-Forges avec ses 1580 habitants ne roule pas sur l’or même si l’idée d’une micro-crèche semblait bonne avec une délégation de service à un prestataire et deux emplois à la clé.
Parfois, il plus sage de dire stop !
Jean Bernard
Désormais, tout est à vendre.
