membre du Parti de la gauche européenne – Section du Bassin minier
Il faut décréter l’état d’urgence sanitaire !
Face aux inégalités croissantes en matière d’accès aux soins, comment penser que l’efficience de notre système de santé passe essentiellement par une réorganisation et une mutualisation de moyens rabotés, chaque année, dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale ? Comment ne pas dénoncer les dangers que ce projet comporte en réformant la carte hospitalière et en réduisant les hôpitaux de proximité à de véritables coquilles vides ? Trente années de réformes successives ont conduit notre système de santé dans l’impasse. Il faut décréter l’état d’urgence sanitaire dans notre pays. Trop nombreux sont nos concitoyens et nos concitoyennes à ne plus pouvoir accéder à un médecin généraliste ou à un spécialiste, dans de bonnes conditions financières, de proximité et de délai. Les personnels hospitaliers sont au bord de l’épuisement professionnel généralisé. Les élus locaux sont exclus des constructions des projets territoriaux de santé. Les cas de femmes accouchant dans les ambulances se multiplient, faute de maternités de proximité. Des services sont désertés par des praticiens, qui préfèrent exercer en établissement privé. Si notre système de santé tient debout, c’est grâce à l’engagement sans faille des personnels. Il faut donc revoir notre système de santé, ce qui nécessite de mettre en œuvre un plan d’investissement matériel, financier et humain. Ce plan n’est pas une utopie au regard des 40 milliards d’euros trouvés par le Gouvernement quand il s’est agi de faire ce cadeau, sans contrepartie, aux grandes entreprises. (Laurence Cohen, Sénatrice PCF)
Où vas notre Centre Hospitalier ?
Au cours de la cérémonie des vœux en janvier de cette année Nicolas Ridoux, directeur délégué, mettait en avant « une grande démarche participative d’écriture du projet d’établissement » qui devait permettre de « projeter l’établissement dans l’avenir ». Ce travail devait permettre de « définir la vision qu’on a du territoire pour les 5 prochaines années, une stratégie et un plan d’action. Notre centre hospitalier sera plus fort avec ce document. ». En février, à propos du retour de la chirurgie ambulatoire Nicolas Ridoux répondait que ça ne faisait vraiment pas partie de sa feuille de route, « Je n’ai pas l’autorisation pour faire cela. il a pour instruction de regarder devant ». Le 15 mars, « pour des raison personnelles » seulement cinq mois après son arrivée, il quitte son poste ! Christine Ungerer, directrice du Groupement Hospitalier de Territoire, assure l’intérim et depuis nous n’avons pas encore un nouveau directeur délégué ! Après les fermetures des services de proximité, Unité des soins intensifs en 2007, Maternité et Pédiatrie en 2009 et Chirurgie en 2018, quel sera l’avenir du Service des urgences et du Service Mobile d’Urgence et Réanimation ? Les personnels sont en grève illimité, comme dans nombreux établissements de santé en France, depuis le mercredi 8 mai !
Pour un service de santé 100% public.
L’hôpital public est malade des politiques d’austérité: suppression de postes et de lits, fermetures de services dans les hôpitaux de proximité, délais d’attente insupportables pour les malades, conditions de travail insoutenables pour les salariés au bord de l’épuisement. Alors qu’il faudrait au contraire créer des postes, former des personnels, pour répondre aux besoins de la population, pour lutter contre les inégalités sociales et territoriales qui entravent l’accès aux soins, pour accompagner dignement le vieillissement et la perte d’autonomie, le handicap.
Toutes et tous ensemble pour notre Centre Hospitalier
Seule une action massive et déterminée peut inverser la tendance, sauvegarder une offre globale de soins de qualité et de proximité et favoriser l’emploi dans le Bassin minier. Après le rassemblement devant l’ entrée du Centre Hospitalier du 9 mai, nous appelons à des nouvelles actions réunissant les personnels, les usagers et les organisations qui luttent pour une meilleure politique de santé.