membre du Parti de la Gauche Européenne-Section Bassin minier.
Remaniement : les ministres changent… pour que rien ne change
Le nouveau gouvernement est à l’image du nouveau Premier ministre : de droite et aux ordres d’un président de la République accroché à son cap ultralibéral. Ce cap a pourtant amplement démontré, en particulier ces derniers mois, ce qu’il a coûté à nos services publics comme aux infrastructures de l’État, et à quel point il tourne le dos aux attentes sociales du pays ainsi qu’aux exigences écologiques ou climatiques.
En guise de « nouveau chemin », Emmanuel Macron est décidé à poursuivre une politique au service exclusif des grands groupes et de leurs actionnaires avides de dividendes en augmentation constante.
Comme pour le prouver, après la nomination d’un Premier ministre formé à l’école du sarkozysme, c’est du côté de personnalités issues du parti Les Républicains que l’exécutif est allé chercher de nouveaux supplétifs. Loin des postures affichées par la droite, démonstration est faite de la convergence de ses orientations avec le macronisme.
C’est l’emploi, les salaires, les services publics, notre système de protection sociale et de retraites, notre industrie nationale, nos libertés individuelles et collectives qui vont en faire les frais. Et la crise économique, financière, sociale et écologique, qui balaie la France comme la planète, en sera d’autant plus aggravée.
Cette politique de régression n’a pas de majorité dans le pays.
Les Français.e.s ne veulent pas des aides sans condition aux grands groupes, qui se traduisent en d’innombrables délocalisations, fermetures de sites et plans massifs de licenciements. Ils ont dit par millions, dans la rue, qu’ils refusaient le retour d’une réforme des retraites qui conduirait à l’effondrement des pensions. Ils attendent une politique de relance qui répondent à leurs exigences de justice, non le verdissement de choix qui creusent les inégalités et détruisent l’environnement.
Pour le PCF, l’heure est à la résistance et à la conquête de nouveaux droits en faveur de la majorité de notre peuple. Elle est à l’augmentation des salaires, à commencer par ceux des femmes, « premières de corvée » ces derniers mois, à la sécurisation de l’emploi et de la formation tout au long de la vie, à la réduction de la durée du travail, au développement des services publics, notamment de la santé publique. Elle est à une autre utilisation de l’argent au service du bien commun. Elle est à la construction d’une alternative, qui mette à l’ordre du jour un nouveau modèle de développement plaçant l’humain et la planète au cœur de tous les choix, qui inaugure un nouvel âge de la démocratie dans notre pays.