Pour ceux qui imaginent croiser Stéphane Bern en train de rêvasser dans le parc du château de Digoine à Palinges, ils font fausse route. L’animateur télé n’est pas le propriétaire de la bâtisse du 18e siècle, elle appartient à son producteur, Jean-Louis Remillieux depuis 2012. Un jour, peut-être, mon prince viendra…
En attendant ce week-end, le château de Digoine fait l’objet d’une attention toute particulière. Jean-Louis Remillieux a chargé un couple, Pascal et Maryline Minot, de faire parler lui _le château _, qu’il prenne toute la lumière sur lui, que dans la région, le château de Digoine devienne un lieu de visite incontournable.
« Nous sommes là pour créer des événements, redynamiser l’image de cet endroit » explique Pascal Minot. Lui est un expert en communication alors que sa femme est plus branchée architecture du patrimoine. L’an dernier, le couple officiait dans un château en Dordogne. « D’ailleurs nous nous sommes rencontrés dans un château ». Un vrai conte de fée.
Ils espèrent bien organiser l’an prochain une fête costumée,
un concert et sortir des cartons, une défilé de voitures anciennes.
Le château de Digoine, de l’extérieur avec son parc, son étang, ses jardins, est magnifique. Y organiser pendant deux jours un marché des producteurs ne pouvait qu’aider à inciter le public à venir et, pour beaucoup, visiter l’intérieur. D’une pierre deux coups.
Flâner dans le parc, se poser dans l’herbe près de l’étang, se dire qu’ici même, du temps de Pierre de Croix (propriétaire à partir de 1909), près de deux cents personnes travaillaient au château, « il y avait une vie incroyable » rappelle Serge Lauvernier, un Montcellien dont le grand-père, Marius Cottin, a été maréchal-ferrant à Saint-Aubin-en-Charollais. « Il venait ferrer les bêtes dans les écuries ».
99 fenêtres et pas 100
Serge Lauvernier n’est pas historien, mais le château de Digoine, il le connaît mieux que quiconque. « Et savez-vous pourquoi ce château n’a que quatre-vingt-dix-neuf fenêtres ? » demande-t-il. « A cent, le propriétaire devait payer un impôt supplémentaire, du moins au 18e siècle ». Il ajoute aussi, « les terres s’étiraient sur 1800 hectares, contre 35 aujourd’hui et on dénombrait dix-sept fermes avec principalement des métayers ».
Si la restauration du château est achevé _ il reste encore le petit théâtre d’une rare élégance _, les prochains travaux se concentreront sur les communs et les écuries.
Lieu de promenade d’une grande beauté, agrémenté d’un marché de producteurs encore ce dimanche (5 €, gratuit pour les moins de 12 ans), le château de Digoine est ouvert au public jusqu’au 31 août. Aujourd’hui, les visites débutent à 10h (10 €).
Jean Bernard