Il nous est souvent arrivé de comparer Passion BF Bourgogne au film « Les virtuoses » qui retrace l’épopée d’une fanfare d’une ville minière en Angleterre qui s’achève au Royal Albert Hall à Londres où elle interprète en finale, l’ouverture de Guillaume Tell de Rossini.
En effet, cette histoire qui prend aux tripes se confond avec celle de Passion BF, surtout dans la quête du son proche de la perfection, où l’âme de chaque instrument se noie dans une logorrhée allegro, andante et giocoso (joyeux et avec entrain). C’est justement ce son qui caractérise Passion BF qui tire vers les médiums et les graves. « C’est ma patte » concède Sébastien Monin, à la tête de l’orchestre depuis dix ans. « Nous sommes une batterie-fanfare avec un son d’orchestre » aime-t-il à dire.
Quatre titres de champion de France
Oui, il faut être des virtuoses pour faire sonner une cinquantaine d’instruments avec toutes les nuances musicales qui ont porté Passion BF au sommet de la hiérarchie française avec quatre titres de champion de France, 2014, 2016, 2017 et 2022. Une sacrée prouesse !
Dix ans que Sébastien Monin est à la baguette et dirige PBFB. Le déclencheur de cette formidable épopée mélodieuse et humaine, c’est lui, accompagné de son capitaine de route, Nicolas, son frère. A vrai dire, il faut remonter à vingt-deux ans en arrière et l’association l’Espérance de Saint-Vallier, époque à laquelle il en a pris la responsabilité musicale.
Alors quitte à enrôler des musiciens professionnels et amateurs, des professeurs de conservatoire, des gens de l’industrie, des retraités ou encore de la Garde Républicaine, Sébastien Monin a voulu prendre la température dans les concours nationaux. Ainsi est né Passion Bourgogne FB pour participer à cette grande fête de la musique. « L’orchestre devait être éphémère et fait inattendu, nous avons été classés pour ainsi dire en Ligue 2 puis en promotion nationale. Un jour, à l’apéro, on s’est dit : pourquoi ne pas pousser le bouchon plus loin » raconte-t-il. Et l’inimaginable se produisit. Classé en Elite, Grand Prix National, Passion BF remporte le titre de champion de France. « Ce n’était pas prévu, nous sommes déclarés vainqueurs à l’unanimité du jury ». Il en a encore des trémolos dans la voix.
C’est l’apothéose qui va se répéter, même après la covid. « Nous sommes repartis et après trois ans, nous sommes encore sur la première marche ». Passion BF devient la référence de la batterie-fanfare. Il inspire des compositeurs. En dix ans, trente-sept compositions sont dédiées à PBFB dont « Flavia Felix » d’Olivier Boreau, le directeur de l’école municipale de Blanzy, « à nos côtés dès le départ. Sa composition, nous l’avons interprétée en 2016, en pièce imposée au concours. C’est dire la notoriété d’Olivier » précise Sébastien Monin. Passion BF déchaîne les passions. Les plus grands veulent la partager et accompagner l’orchestre comme Jean Sébastien Borsarelo, timbalier solo de l’orchestre national du Capitole de Toulouse et Alexis Demailly, cornettiste solo à l’Opéra de Paris.
« J’ai vraiment besoin d’une pause » (Sébastien Monin)
Au bout de dix ans, Sébastien Monin connaît cependant un coup de mou. « Pas musicalement parlant mais pour tout le reste, c’est-à-dire entretenir la flamme avec tout le monde. Je dépense beaucoup d’énergie. PBFB, c’est comme une mini-entreprise » reconnaît-il. « C’est un petit brin d’usure quand même ».
Sébastien Monin va donc tirer sa révérence en tant que directeur artistique. Il a tout prévu pour son clap de fin. Il organise samedi 25 mars 2023, dans le cadre du festival Blanzy en mars en famille, son « happy end » à l’EVA où le public aura droit à un best off. « J’ai vraiment besoin d’une pause » dit-il encore.
Après, il n’abandonnera pas PBFB. « Je vais retourner dans les rangs, rejoindre les musiciens avec mon euphonium ».
Qu’adviendra-t-il de l’orchestre ? Stopper l’aventure ou continuer ? se sont interrogés les musiciens quand ils apprirent la nouvelle. « PBFB va continuer avec un nouveau directeur artistique » indique clairement le bientôt futur « retraité ».
Pour ce concert exceptionnel, n’ayons pas peur des mots, soixante-deux musiciens sont attendus. Ils vont devoir répéter, sauf « que la ville de Saint-Vallier est incapable de nous mettre une salle à disposition, notamment la salle Ravel » rapporte Sébastien Monin. « C’est le conservatoire de Montceau-les-Mines qui va nous accueillir ».
Il l’avait dit à l’orchestre, « le championnat de France en juin 2022 sera mon dernier ». Ce samedi 25 mars, Sébastien Monin va laisser son « Empreinte ». Lui qui a tant vibré à la tête de Passion BF, le fera une dernière fois avec une grande émotion et rondo vivace, un jeu vif et brillant. A son image.
Jean Bernard
Vous pouvez déjà réserver vos places (voir ci-dessous). Prix libre
Bravo à Sébastien pour tout son travail (musical, directeur, direction etc) ,ainsi qu à son frère Nicolas
Et de plus sans aucun retour de la municipalité ….
Deportez vous à Montceau-les-Mines et faites briller vos résultats à Montceau-les-Mines car Saint vallier, de mon humble avis,ne vous mérite pas.
A vous voir à blanzy
Amitiés à vous tous
Dominique
La ville de Saint Vallier est incapable de….. C’est un pléonasme Mr Monin.
Toutes mes félicitations pour ce que vous avez fait.
Faites nous passer encore de bons moments musicaux à l’avenir.
Encore une association qui quitte Saint Vallier.
Que va t’il rester dans cette commune.
Les associations s’en vont une à une.
C’est vraiment inquiétant.
BF Bourgogne champion de France et rien n’est fait pour la retenir.
C’est purement scandaleux.
Il reste plein de choses. Une petite ville où il fait bon vivre à proximité de la campagne. Un ECLA, une médiathèque, une école de musique, des associations sportives, des associations à vocations sociales et culturelles, des maisons de retraites, des écoles, des stades, un collège, des petits commerces de proximité, une pharmacie, un opticien, un garage, etc…etc….
Une ville (surtout de seulement 8000 habitants !) ne peut pas accueillir tout le monde, surtout autant d’extérieurs (combien? 40? 45? on dirait l’équipe du Qatar….. »BF Bourgogne et au-delà »? le titre signifie bien ce qu’il signifie? ce n’est pas « BF de Saint-Vallier »? Donc la BF ne représente pas la ville dont elle ne porte pas le nom?) lorsque les salles sont légitimement occupées par les propriétaires. (Il y a bien un droit de propriété en France, n’est-ce pas?)
À taille comparable, que Blanzy ou Sanvignes (ou toute autre ville de 8000 habitants de « Bourgogne et au-delà » finalement) vous offre une salle de répétition alors…..ah non? peut-être incapables? (Trop facile de « profiter » (matos, chauffage, sanitaires, électricité……) puis de « critiquer » dès il y a un tout petit changement….plus difficile de proposer des activités régulières et/ou la construction de sa propre salle par exemple, de mouiller le maillot, quoi !)