Alors qu’à Saint-Vallier, du côté de l’équipe sortante, on fait durer le plaisir même si certains aimeraient être fixés sur les intentions du maire, Alain Philibert, que dans l’opposition, notamment à droite avec Denis Beaudot, c’est toujours la grande incertitude _ partir mais avec qui ? _, que Martine Durix aimerait bien tenter l’aventure, que Thierry Mallot (PS) n’a toujours rien décidé, qu’il se murmure depuis quelques jours qu’une liste Rassemblement National viendrait ajouter du piment à la campagne des municipales, de son côté, Samuel Brandily, seul candidat, trace sa route en toute modestie mais non sans conviction.
D’ailleurs, il est même étonnant de constater le degré de sympathie que rencontre le candidat depuis sa prise de position vis-à-vis du CODEF et la présentation de son premier colistier, Benjamin Adam, interne en médecine voici une quinzaine de jours.
Samuel Brandily profite donc du terrain laissé inoccupé par ses futurs adversaires pour avancer dans le paysage valloirien. Pour tout vous dire, dans les sphères hautement politiques, Saint-Vallier est scrutée de près. Jamais la situation n’a été aussi propice à faire échec à l’actuelle majorité à très forte consonance communiste. Mais l’emprise des partis sur un scrutin municipal a bien moins de poids que sur une élection nationale.
Ceci dit, un nouveau colistier, Jean-Luc Pierard-Rouzé rejoint Samuel Brandily. Un homme de 66 ans avec une belle assurance et qui, après avoir fait le tour, assisté aux conseils municipaux, a vite compris « que je ne pourrais jamais rejoindre Philibert » dit-il sans animosité mais avec réalisme. « La commune ne bouge pas beaucoup, ça manque de dynamisme » précise-t-il encore.
Benjamin Adam et Jean-Luc Pierard-Rouzé,
deux nouveaux arrivants sur Saint-Vallier qui « roulent »
pour Brandily et veulent s’investir dans leur commune.
Politiquement parlant, Jean-Luc Pierard-Rouzé, originaire de Lille dont il a gardé le parfum de cette région minière qu’il retrouve dans le Bassin minier, a toujours été un homme du centre, Giscard, Barre, Balladur puis Chirac, Sarkozy « parce qu’il n’y avait plus personne au centre », aurait voté Fillon puis Macron mais n’a pu le faire. Il était en plein déménagement.
Cadre, il l’a été aux 3 Suisses avant de créer son entreprise de rénovation immobilière et prendre sa retraire en 2014. « Je suis autodidacte, j’ai commencé à travaillé à 16 ». A 50 ans, il est retourné en fac, a passé son bac et obtenu une maîtrise. Toujours se former a été son leitmotiv.
Douze ans qu’il venait en Bourgogne, à Montceau, que régulièrement il traversait Saint-Vallier pour se rendre au Mont-Saint-Vincent avec son épouse. « Nous avons acheté à Saint-Vallier en 2017 » indique-il.
Alors qu’importe, lui homme de droite, s’il accompagne Samuel Brandily, souverainiste sans étiquette. Ils parlent le même langage, se comprennent même sur des sujets qui les éloignent. « Ce qui compte, c’est de travailler ensemble ».
Fan de sport, il l’est toujours, handballeur en 2e division à Lomme, international espoir, président d’un club de tennis, il l’a été, Jean-Luc Pierard-Rouzé a de l’ambition pour Saint-Vallier et des idées, notamment sur le devenir de l’ex-Auberge de la Saule (lire par ailleurs).
Jean Bernard