Février n’a jamais été un bon mois pour les communes qui apprennent que l’Education Nationale prévoit de supprimer des postes dans les écoles.
Montchanin n’échappe pas à la règle et ce vendredi soir, à la salle le Moderne, élus et parents d’élèves devaient précisément évoquer la fermeture possible d’une classe en primaire à l’école Paul Langevin. « Nous aurions aimé que les enseignants viennent participer à ce tour de table mais l’inspectrice en a décidé autrement » déclare Jean-Yves Vernochet, maire de Montchanin.
Un maire qui a fait durer le suspense avant d’annoncer la bonne nouvelle, « madame l’inspectrice de l’Education Nationale m’a appelé pour me dire que la classe ne fermera pas à rentrée 2022 ». Le conseil départemental de l’Education Nationale qui devait se tenir ce vendredi, aurait dû entériner la décision mais il a été reporté au 11 février. « Donc attendons » dit-il.
La réunion aurait pu s’arrêter là mais une autre ombre plane sur l’école Paul Langevin, celle de la fusion administrative de l’école maternelle avec l’école primaire. « Il faudrait que nous en discutions, m’a dit l’inspectrice » dévoile le maire. Bonne ou mauvaise intention ?
Jean-Yves Vernochet prend alors l’exemple de Saint-Vallier où un an après la fusion administrative entre la maternelle Pauline Kergomard et élémentaire Jules Ferry, votée par le conseil municipal, une classe doit cependant fermer à la rentrée 2022. « Ce n’est donc pas une fusion qui va sauver des postes » lance alors le maire. Un point partagé par les autres intervenants.
Elus et parents d’élèves restent donc sur leur garde car même si la classe de primaire est maintenue (elles sont au nombre de six aujourd’hui), que des inscriptions arrivent pour septembre prochain, « si nous passons en dessous de 23 élèves par classe, alors on nous en supprimera une ».
En attendant la décision du CDEN le 11 février, personne ne relâche la pression. Des parents d’élèves ont écrit au ministère de l’Education Nationale et mis en ligne une pétition contre la fermeture de classe.
A Montchanin comme ailleurs, on ne touche pas aux écoles.
Jean Bernard